Fusillade d'Aurora : la procureure pourrait requérir la peine de mort
ETATS-UNIS - Présenté pour la première fois devant la justice lundi, James Holmes est apparu perdu et triste, alors que la procureure doit décider de réclamer ou non la peine de mort.
Son parcours judiciaire ne fait que commencer. James Holmes, l'Américain accusé d'avoir tué 12 personnes lors d'une projection du dernier Batman vendredi 20 juillet, a comparu pour la première fois devant la justice lundi, les cheveux teints en rouge. La procureure a annoncé qu'elle consulterait les victimes et leurs proches en vue d'une éventuelle réquisition de la peine de mort.
Trois jours après la fusillade au cinéma Century 16 d'Aurora, dans la banlieue de Denver (Colorado), James Holmes, 24 ans, est apparu assis dans un box du tribunal de district du comté d'Arapahoe. Vêtu d'une combinaison de prisonnier bordeaux, il semblait perdu et triste, remuant doucement la tête de droite à gauche et de haut en bas, écarquillant parfois les yeux d'un air ébahi.
La justice lui a signifié formellement ses droits lors de l'audience, qui a duré une dizaine de minutes, avant une mise en accusation qui aura lieu le 30 juillet. Selon les médias locaux, l'accusation devrait réclamer la peine de mort, bien qu'une seule personne ait été exécutée au Colorado depuis le rétablissement de la peine capitale aux Etats-Unis en 1976.
Un crime passible de la peine de mort
La procureure du tribunal, Carol Chambers, qui a déjà fait condamner deux personnes à la peine capitale, n'a pas encore dévoilé sa stratégie. Elle a souligné à l'issue de l'audience qu'elle consulterait les survivants de la fusillade et les proches des victimes pour décider de requérir ou non la peine de mort. Carol Chambers a précisé qu'elle aurait 60 jours à compter de l'audience consacrée à la lecture de l'acte d'accusation pour prendre sa décision.
Le crime rassemble tous les éléments pouvant conduire à la peine de mort, selon le Code pénal du Colorado : préméditation, victimes multiples, meurtre d'un enfant, entre autres, note l'ancien procureur de Denver, Craig Silverman. "Si James Holmes n'est pas exécuté, le Colorado n'a plus qu'à jeter à la poubelle sa loi sur la peine capitale", a-t-il estimé.
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