Journalistes otages en Syrie : le jihadiste Mehdi Nemmouche mis en examen pour "enlèvement et séquestration"
Détenu en Belgique, l'auteur présumé de la tuerie du Musée juif de Bruxelles a été présenté à un juge d'instruction français mercredi matin.
Mehdi Nemmouche, auteur présumé de la tuerie du Musée juif à Bruxelles, a été mis en examen, mercredi 15 novembre, pour "enlèvement et séquestration en relation avec une entreprise terroriste" dans l'enquête sur les quatre journalistes français otages en Syrie en 2013-2014. Le jihadiste, transféré dans la matinée à Paris pour être présenté à un juge français, est soupçonné d'avoir été l'un de leurs geôliers. Devant le juge d'instruction, Mehdi Nemmouche a déclaré "n'avoir rien à dire". "Il est parti ce matin et il revient ce soir", a ajouté Eric Van der Sijpt, porte-parole du procureur fédéral belge.
Arrivée de Mehdi #Nemmouche au Palais de Justice pour être mis en examen pour la séquestration des 4 ex otages français en #Syrie entre juin 2013 et avril 2014 @franceinfo pic.twitter.com/ggUc1ttZZR
— Sophie Neumayer (@SophieNeumayer) 15 novembre 2017
Enlevés en Syrie en juin 2013 et libérés dix mois plus tard, Didier François, Pierre Torrès, Edouard Elias et Nicolas Hénin, l'avaient identifié peu après leur retour en France. Nicolas Hénin a raconté avoir été "maltraité" par Nemmouche, désigné comme "Abou Omar le cogneur", lorsqu'il était retenu notamment à l'hôpital ophtalmologique d'Alep, transformé en prison par le groupe État islamique. Il avait précisé avoir été, avec ses confrères, "en contact" avec le jihadiste "de juillet à décembre 2013".
Didier François a, pour sa part, relaté que Nemmouche torturait des prisonniers syriens. "Il était malgré tout obligé de se comporter de manière plus maîtrisée avec les otages occidentaux", avait expliqué le journaliste, car "il avait des ordres". Nemmouche avait été extradé vers la Belgique en juillet 2014. En novembre 2016, la justice belge avait donné son accord à sa remise temporaire aux autorités françaises pour qu'il soit mis en examen dans l'enquête sur les ex-otages français. "Il est peu probable que Mehdi Nemmouche s'exprime lors de cette première comparution car nous n'avons pas eu accès au dossier", avait déclaré à l'AFP son avocat Francis Vuillemin.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.