Trois nouvelles interpellations après la fusillade de Lyon
Les policiers avaient laissé entendre que l'enquête serait difficile, mais elle progresse. En tout cas, trois jeunes gens ont été interpellés ce matin. Ils sont âgés de 16, 19 et 20 ans, mais aucun d'entre eux n'est soupçonné d'être le tireur qui a tué le jeune Amar, 12 ans, dimanche dernier dans un quartier de Lyon. Ils n'auraient pas participé à la fusillade, mais auraient été mêlé aux bagarres qui l'ont précédé.
_ Hier déjà, les policiers ont appréhendé un homme de 23 ans, qualifié de “ témoin important ”.
Hier, l'émotion et la tension étaient perceptibles dans le 8ème arrondissement de Lyon. Environ 500 personnes se sont rassemblées pour une marche silencieuse en mémoire d'Amar. Elles étaient vêtues de noir, certaines une rose blanche à la main, d'autres avec une photo du jeune garçon. Il s'agissait essentiellement d'habitants du quartier d'Amar, choqués par sa mort. Les camarades de classe de la victime et sa famille étaient là aussi, brandissant une banderole “Amar on t'aime, tu resteras gravé dans notre mémoire”.
Cet adolescent de 12 ans est mort dimanche dans son quartier après une fusillade qui opposait deux bandes, pour une histoire dont la futilité et la stupidité laissent pantois. Lui allait juste acheter du pain à la boulangerie.
_ Une bande serait venue “venger” une jeune fille de son quartier, qui aurait essuyé des sarcasmes en allant faire des achats dans le secteur ou vivait Amar. Des coups de feu ont été tirés lors de l'altercation et Amar a été tué par un tir de chevrotine de calibre 12. Un adolescent de 17 ans a été blessé à la cuisse.
Selon les premiers éléments de l'enquête, confiée à la brigade criminelle de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Rhône, “trois à cinq individus encagoulés” et “armés de deux armes longues”, une “carabine” et une “arme 7,62 mm de type fusil mitrailleur”, ont ouvert le feu dimanche vers 17H30 sur un groupe de jeunes, dans le 8e arrondissement de Lyon, un quartier “sensible”, a expliqué Marianne Charret-Lassagne, commissaire-chef de la sûreté départementale. Une trentaine d'impacts de balles ont été retrouvés par les enquêteurs, principalement sur les vitrines d'un bureau de tabac et d'un commerce d'alimentation. Ce déballage d'armes à feu inquiète la population des quartiers concernés, abasourdie par un tel déchaînement de violence.
Grégoire Lecalot, avec agences
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