Trois dealers remis en liberté après une audience trop tardive
Les trois hommes avaient été interpellés cette semaine au péage de Capitou, sur l’A8 à Fréjus, en possession de 1,3 kg de cocaïne. A l’issue de leur garde à vue, les trois "mules" ont été déférées devant le parquet jeudi pour "transport et détention de stupéfiants", et devaient passer en comparution immédiate.
Mais à l’audience, les magistrats n’ont eu le temps de traiter qu’une seule comparution immédiate. L’audience a été suspendue à 20h45, dans le strict respect de la "circulaire dite Lebranchu qui recommande de ne pas dépasser six heures d’audience", précise la procureure de la République de Draguignan.
Le parquet a alors demandé au juge de la détention et des libertés un débat différé de 24 heures avec mandat de dépôt. Mais ces réquisitions n’ont pas été suivies : les trois dealers ont été remis en liberté, avec une convocation à une audience ultérieure.
_ Une décision quelque peu surprenante, car les individus vont sans doute regagner rapidement leur pays et ce serait un miracle s’ils se présentaient à l’audience.
Montré du doigt par le président Sarkozy dans l’affaire Laetitia, le monde judiciaire a mené un mouvement de contestation inédit durant plusieurs jours. Avant d’être appelé à poursuivre la mobilisation sous d’autres formes, notamment en respectant à la lettre la circulaire "Lebranchu" qui limite la durée des audiences.
Gilles Halais, avec agences
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