Tristane Banon mobilise les féministes contre le viol et "espère" que DSK sera jugé aux assises
Tristane Banon l’assure. Ce rassemblement dépasse son histoire personnelle. Ce que l’accusatrice de DSK défend aujourd’hui, c’est la cause des femmes violées. "Je me suis aperçue qu'il y avait de très, très gros problèmes dans la façon dont la France traitait les agressions sexuelles", a-t-elle déclarée dans une allocation publique, place du Châtelet à Paris, où s’étaient réunis plusieurs représentants de la cause féministe. "Je ne peux pas admettre que ce soir (...) il y aura 208 femmes violées et qu'il n'y en aura que 12 qui osent porter plainte", a-t-elle ajouté en s’appuyant sur les statistiques du nombre de viols enregistrés chaque jour en France.
"J'espère que tout ça finira devant une Cour d'assises"
La romancière de 32 ans a aussi évoqué, devant la presse, l’affaire qui l’oppose à Dominique Strauss-Kahn, qu’elle accuse de tentative de viol sur sa personne. Les faits remonteraient à février 2003.
"Je suis assez heureuse de voir que la justice suit son cours. Ils ont décidé jusqu'à présent de traiter Monsieur Dominique Strauss-Kahn comme un justiciable comme un autre (...) J'espère que tout ça finira devant une Cour d'assises", a-t-elle déclaré.
"Evidemment, j'ai peur"
Cette manifestation intervient au lendemain de la décision du parquet de Paris de confronter Tristane Banon et Dominique Strauss-Kahn, dans le cadre de l’enquête préliminaire. Interrogée sur la perspective de cette confrontation, la jeune femme a répondu : "Evidemment j'ai peur. Evidemment je ne vais pas dormir la veille", tout en se disant "convaincue que la justice fera son travail".
Nafissatou Diallo "aux côtés de Tristane Banon par le coeur"
"J'espère que ma fille ne se laissera pas impressionner, qu'elle fera face", a déclaré la mère de Tristane Banon, Anne Mansouret, qui était également présente à la manifestation. Tristane Banon qui peut également compter sur le soutien de Nafissatou Diallo. "Nafissatou Diallo est en ce moment, par le coeur ici, aux côtés de Tristane Banon (...), aux côtés de toutes les femmes de France qui réclament justice", a assuré
Claude Ribbe, le président du comité de soutien de la femme de chambre du Sofitel de New-York.
Cécile Mimaut, avec agences
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