Dordogne : "Notre préoccupation était d'éviter des tirs en direction de la population", explique le préfet après l'arrestation du forcené
Le préfet de la Dordogne est revenu sur les 36 heures de traque du forcené. Une période pendant laquelle la population a été confinée et les écoles fermées.
"Il fallait avant tout mettre la population à l'abri", a expliqué lundi 31 mai sur franceinfo Frédéric Périssat, préfet de la Dordogne, après l'arrestation de Terry Dupin, le fugitif de 29 ans qui avait tiré dimanche sur les gendarmes et sur le compagnon de son ex-compagne au Lardin-Saint-Lazare, avant de prendre la fuite.
franceinfo : Quel sentiment prédomine chez vous ce soir après 36 heures de traque ?
Frédéric Périssat : Notre préoccupation était avant tout de mettre la population à l'abri, d'éviter qu'il y ait des tirs en direction de la population et d'autre part, de maintenir le plus possible le fugitif sous pression, pour éviter justement ces débordements et également que dans cette recherche, nous parvenions à obtenir sa reddition sans exposer les militaires engagés sur le terrain.
Les militaires, tout comme la population, ont-ils fait preuve de beaucoup de sang-froid ?
Je voudrais effectivement saluer d'abord le civisme de la population. Certes, elle a eu peur, mais les consignes de confinement ont vraiment été très bien suivies. Les élus locaux également, avec qui nous étions en relation très régulière, ont joué le jeu et d'autre part, il y a eu une excellente coordination entre les gendarmes du groupement départemental, la gendarmerie territoriale et les escadrons de gendarmerie mobile. Il y a eu également l'équipe très spécialisée du GIGN avec en appui des moyens aériens, donc une très bonne coordination et une coopération très fluide, à la fois avec l'autorité judiciaire et la gendarmerie et le corps préfectoral. Je tiens également à le saluer. Je crois que c'est ce qui nous permet de terminer cette opération avec ce bilan positif.
Que va-t-il se passer dans les prochains jours ? Le calme est revenu, c'est le retour à la vie normale ?
Du point de vue de la circulation et des activités économiques, tout peut repartir. De même, j'avais demandé à ce que les écoles soient fermées sur le périmètre rapproché. Tout ceci va redémarrer demain. Maintenant, il y a une zone sur laquelle les investigations judiciaires vont se poursuivre, donc avec la détermination du parcours exact de l'individu durant ces 30 heures. D'autre part, l'impact psychologique sur la population est évident, donc tout ceci va nécessiter d'être digéré. Mais je crois que cette sortie positive de cette crise, les mesures de restrictions liées à la situation sanitaire qui sont également en phase d'assouplissement, tout ceci devrait ramener de la sérénité sur le terrain.
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