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Trappes : nouvelle nuit sous tension

Des coups de feux sporadiques ont résonné vers 2h30 du matin, pendant une vingtaine de minutes ; la police a investi deux barres d'immeuble peu après. La tension reste très vive dans la ville, mais la nuit a été finalement assez calme, assure-t-on de source policière. Quatre personnes sont jugées lundi, en comparution immédiate, pour les violences urbaines de ces derniers jours.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Il y a d'abord eu, en début de soirée, quelques dizaines de personnes qui se sont regroupées aux abords du commissariat de police de Trappes, et qui ont jeté un pétard. Réplique immédiate : les CRS se sont déployés et ont repoussé le groupe, à l'aide d'une grenade lacrymogène. De quoi laisser craindre des tensions toute la nuit... IL n'en a finalement rien été.

Vers 2h30 du matin, selon le journaliste du Monde sur place, des coups de feux sporadiques ont été entendus pendant une vingtaine de minutes. La police a ensuite investi deux barres d'immeubles, pour une opération qui a duré une quarantaine de minutes.

Au final, la nuit a été plutôt calme. Deux à trois tiers de mortiers, quelques feux de poubelles, explique-t-on côté policier. "Les forces de l'ordre n'ont pas été visées" , ajoute-t-on.

Deux interpellations

La situation a été tendue en début de soirée, mais le dispositif de sécurité déployé sur place a permis de maintenir le calme, a estimé lundi le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. Qui précise tout de même que deux personnes ont été interpellées dans la ville voisine de Montigny. "Il y a eu des incidents à Elancourt, à Guyancourt, ainsi qu'à Montigny où il y a deux interpellations cette nuit. Je crois que la situation est contenue. (...) Il ne peut pas y avoir d'impunité à l'égard de ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre, à des bâtiments publics. Ces faits qui durent à Trappes depuis trois jours sont tout à fait inacceptables et nécessitent une réponse d'une très grande fermeté de la part de l'Etat."

C'est ce lundi que quatre personnes, âgées de 18 à 24 ans, seront jugées en comparution immédiate pour violences, outrages ou jets de projectiles contre les forces de l'ordre. Quatre jeunes, sur les six interpellés après les affrontements de vendredi soir - l'un a été relâché, faute de preives, le deuxième est libre, en attendant un procès en septembre.

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