Vigipirate en "urgence attentat" : "Il va falloir détecter les signaux faibles et renforcer notre surveillance", réagit le Syndicat des commissaires de la police nationale

Après l'attaque près de Moscou revendiquée par l'État islamique, le Premier ministre a annoncé dimanche renforcer le niveau de Vigipirate au niveau "urgence attentat".
Article rédigé par franceinfo
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Une patrouille de police au niveau du Trocadéro à Paris le 17 octobre 2023. (DELPHINE GOLDSZTEJN / MAXPPP)

"Il va falloir détecter les signaux faibles et renforcer notre surveillance", réagit lundi 25 mars sur franceinfo Frédéric Lauze, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale, alors que le gouvernement a rehaussé le plan Vigipirate à son plus haut niveau.

Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé dimanche renforcer le niveau de Vigipirate au niveau 3 "urgence attentat" après l'attaque près de Moscou revendiquée par l'État islamique et face aux "menaces qui pèsent sur notre pays". Frédéric Lauze explique que ce niveau maximal donne la possibilité aux "services, notamment de la DGSI et du renseignement territorial" de "prendre des mesures individuelles de contrôle administratif" et "de faire d'autres opérations".

Des policiers "fatigués" mais "entièrement mobilisés"

Le secrétaire général du Syndicat des commissaires de police nationale rappelle que les menaces du terrorisme "s'inscrivent dans un contexte géopolitique" particulier et qu'il faut aussi considérer l'approche des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Mais si "les policiers sont très éprouvés et fatigués", Frédéric Lauze assure qu'ils "resteront complètement sur le pont" et seront "entièrement mobilisés".

"Les outils sont plus performants qu'avant, même si le risque zéro n'existe pas."

Frédéric Lauze, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale

à franceinfo

Il revient également sur les menaces reçues depuis plusieurs jours dans une centaine d'établissements scolaires des Hauts-de-France, d'Île-de-France et d'Alsace. Frédéric Lauze met en avant les différents dispositifs de sécurité instaurés dans les établissements scolaires, évoquant les "plans particuliers de mise en sécurité en cas d'attentat ou d'intrusion". Il mentionne par ailleurs les "équipes mobiles de sécurité de l'Éducation nationale viennent en complément de la police nationale pour sécuriser les établissements scolaires". "Pas mal de moyens ont été mis en œuvre depuis 2015, beaucoup de moyens humains, techniques, législatifs", se targue Frédéric Lauze.

Le secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale appelle par ailleurs à mettre en place d'autres mesures en collaboration avec l'Éducation nationale : "En complément de toutes les mesures antiterroristes et policières, si vous voulez lutter aussi contre le fanatisme, faites des cours de philosophie, dès la sixième pour apprendre le doute, le pluralisme, ce qui permet d'armer idéologiquement des jeunes élèves, et les plus faibles notamment", plaide le syndicaliste.

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