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Vidéo "13h15". Le parcours nucléaire de Georges Besse, assassiné en 1986 par le groupe Action directe

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VIDEO. "13h15". Le parcours nucléaire de Georges Besse, assassiné en 1986 par le groupe Action directe
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Article rédigé par France 2
France Télévisions

Avant d’être à la tête de la régie Renault, Georges Besse a fait toute sa carrière dans le nucléaire. Il a notamment dirigé la société d'enrichissement d'uranium Eurodif. Son usine a, pendant des années, été au cœur d’un différent entre Paris et Téhéran… Extrait du magazine "13h15 le dimanche" du 8 octobre.

Quand Georges Besse est assassiné le 17 novembre 1986 par deux membres du groupe Action directe sur le trottoir du boulevard Edgard-Quinet, dans le XIVe arrondissement de Paris, il est depuis deux ans le Pdg de la régie Renault. Mais il n'avait pas été que le patron de la marque au chevron.

Ce polytechnicien avait notamment été chargé, par le général de Gaulle, de doter la France de l'arme nucléaire. Egalement ancien élève de l’Ecole des mines, il a débuté sa carrière nucléaire au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) en 1955 et contribué à l'élaboration de la première bombe atomique française. Baptisée Gerboise bleue, elle a explosé dans le désert algérien le 13 février 1960.

A la tête d’Eurodif, dont l’Iran est actionnaire...

Le combustible utilisé pour cette bombe a été fabriqué sur le site militaire de Pierrelatte, dans le département de la Drôme. Georges Besse est naturellement sur place quand Georges Pompidou, Premier ministre (1962-1968), visite les installations. A l’époque, l’uranium est le combustible du futur. Les centrales nucléaires poussent ensuite comme des champignons dans tout l’Hexagone dans le but de se passer un jour du pétrole.

Comme les besoins en uranium semblent illimité, la France se lance en 1973 dans la construction de la plus grande usine d’enrichissement au monde : Eurodif. Georges Besse, qui dirigera également plus tard la Cogema (aujourd'hui Areva), est nommé à sa tête. Aux cotés de la France dans cette aventure, l’Espagne, l’Italie, la Belgique… et l’Iran. A cette époque, les relations entre Paris et Téhéran sont au beau fixe. Après l’arrivée au pouvoir de l’ayatollah Khomeini en 1979, la France ne livre plus d’uranium et refuse de rembourser l’argent investi. Le groupe Action directe a-t-il agi pour le compte de l’Iran ?

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