: Vidéo 13h15. Attentats : "Ouvrir la porte pour les mettre à l'abri"

"En sortant du Bataclan, ils sont tous passés devant l’immeuble. Pratiquement personne n’a pris le boulevard Voltaire. Tout le monde allait tout droit. En bas, les gens couraient dans tous les sens", témoigne Muriel depuis la fenêtre de son appartement proche du Bataclan, où 89 personnes ont trouvé la mort vendredi 13 novembre.

"Certaines personnes se réfugiaient entre deux voitures, d’autres criaient… C’est là que la décision s’est imposée, comme un réflexe, d’ouvrir la porte pour essayer de les faire rentrer et de les mettre à l’abri", explique cette riveraine qui a accueilli vingt personnes dans son appartement en attendant les secours.

"C’était la panique, le chaos"

Des traces de sang sont visibles sur les murs de la cage d’escalier de Muriel, qui a donc ouvert sa porte à celles et ceux qui fuyaient la salle de spectacle attaquée par trois terroristes : "Certains étaient en état de choc et il y en avait de vraiment blessés, raconte-t-elle. D’autres étaient ensanglantés par les victimes qu’ils avaient dû enjamber pour essayer de sortir du Bataclan."

"Il a fallu nettoyer tout le monde dans la salle de bains, dans l’évier, les réconforter du mieux que l’on pouvait, leur donner à boire et à manger… C’était la panique, le chaos, se souvient-elle. Un monsieur avait une balle dans le bras, une dame était touchée à la poitrine. Une jeune femme avait deux balles dans le dos et ne pouvait plus bouger… Ils avaient besoin de se parler… Comme pour essayer de comprendre ce qui venait de se passer… Ils étaient juste allés écouter de la musique un vendredi soir à Paris."