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Vidéo 13h15. Attentats : "C'est une plaie que peut faire une balle"

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13h15 le dimanche. Attentats : "C'est une plaie que peux faire une balle"
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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Le professeur Denis Safran est entré dans le Bataclan le vendredi 13 novembre avec la Brigade de recherche et d’intervention en tant que médecin de soutien. Après avoir prodigué les premiers soins, il a organisé l’évacuation des blessés vers une zone sécurisée. Extrait de "13h15 le dimanche" du 22 novembre.

Le professeur Denis Safran, chef du service anesthésie-réanimation de l’hôpital Georges-Pompidou, à Paris, est entré au Bataclan avec les policiers de la Brigade de recherche et d’intervention (vidéo) en tant que médecin de soutien opérationnel. Il est arrivé avec la colonne d’assaut peu après le début de l’attaque et a participé à toute l’opération de secours au Bataclan, où 89 personnes ont trouvé la mort le vendredi 13 novembre au soir.

"En dix minutes, j’avais consommé tout ce que j’avais en pansements compressifs et hémostatiques. On était dans le cadre de la médecine de guerre, mais ça, tu connais", dit-il à un correspondant au téléphone avant de préciser sa mission : "Nous sommes les seuls personnels médicaux sur place et il n’y aura jamais que nous puisque, jusqu’à la fin, la zone n’est pas considérée comme sécurisée. Tant qu’elle ne l’est pas, en dehors des médecins de police, il n’y a aucun personnel de santé."

Les premiers soins en zone de guerre

"À l’intérieur, les blessés et les morts sont mélangés. J’ai la naïveté de vouloir en soigner quelques-uns au début, mais très vite, je n’ai plus de matériel et tout seul, on ne peut rien faire", raconte le docteur Safran. L’objectif de ce conseiller technique du ministère de l’Intérieur est à ce moment-là "d’organiser au mieux l’évacuation, sachant que les services de secours sont très à distance en zone sécurisée et donc de faire un ordre d’évacuation".

Le professeur Denis Safran a également pour mission d’entraîner les services de sécurité aux premiers soins en zone de guerre. Dans une valise, son matériel d’entraînement à la prise en charge des plaies. "Là, c’est une plaie comme peut en faire une balle, explique-t-il en montrant un membre en plastique. C’est pour apprendre à mettre les pansements compressifs en les bourrant dans la plaie. Ils sont imprégnés d’un produit censé arrêter l’hémorragie."

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