Après l'attaque de Saint-Etienne-du-Rouvray, faut-il renforcer la protection des lieux de culte ?

Les représentants des cultes ont demandé un renforcement de la sécurité des lieux de culte lors d'une réunion avec François Hollande à l'Elysée. 

Des policiers postés devant l\'église de Saint-Etienne-du-Rouvray où un prêtre a été assassiné le 26 juillet 2016. 
Des policiers postés devant l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray où un prêtre a été assassiné le 26 juillet 2016.  (MAXPPP)
"Nous avons profondément souhaité, les uns et les autres, que nos lieux de culte soient l'objet d'une plus grande attention, d'une attention soutenue, puisque même le plus humble des lieux de culte est aussi l'objet d'une agression." C'est en ces termes que Dalil Boubakeur, recteur de la grande mosquée de Paris, a résumé la position des représentants des cultes en France.

La conférence des représentants des cultes, qui réunit les Eglises catholique, orthodoxe, protestante, ainsi que les représentants de l'islam, du judaïsme et du bouddhisme en France, était reçue à l'Elysée, mercredi 27 juillet, au lendemain de l'assassinat d'un prêtre dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). 

"Tout sera fait pour protéger nos églises et nos lieux de culte", a promis le chef de l'Etat, dans une communication avec le pape mardi.

"Ça ne tient pas dans la durée, il faut être réaliste"

La question de la protection des lieux de culte a émergé après les attentats de janvier 2015 qui ont poussé les autorités à lancer l'opération Sentinelle. Quelque 1 227 sites chrétiens sont actuellement protégés via ce dispositif qui mobilise forces de sécurité intérieure et militaires. Un millier de sites musulmans sont aussi concernés ainsi que 794 sites juifs.

La menace pesant sur les lieux de culte catholiques s'est concrétisée en avril 2015 lorsque la police a annoncé avoir déjoué un projet d'attentat contre une église à Villejuif (Val-de-Marne). "Juste après, on avait fait attention à ne pas ouvrir toutes les portes des églises, on était vigilant à qui entrait, mais ça ne tient pas dans la durée, il faut être réaliste", explique Vincent Neymon, porte-parole adjoint de la conférence des évêques de France. "Nous savons aussi que l'Etat ne peut pas mettre des forces de l'ordre devant tous les lieux de culte, et même si c'était le cas, cela suffirait-il ?"

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