Saint-Etienne-du-Rouvray : la classe politique s'entre-déchire
Plus de 24 heures après l'attentat survenu dans une église proche de Rouen, la classe politique diverge sur le type de mesures à adopter pour faire face au terrorisme.
Sur l'état de droit, deux visions s'affrontent à droite et à gauche après la multiplication des attentats sur le sol français. Pour Nicolas Sarkozy, la situation justifie un durcissement du dispositif de sécurité pouvant aller jusqu'à la privation de certaines libertés : "Nous devons être impitoyables", a-t-il estimé. L'exécutif, au contraire, fait de la préservation de l'état de droit, un principe incontournable, comme l'a expliqué Bernard Cazeneuve, qui a rappelé que "sortir de l'état de droit" signifierait la "victoire des terroristes."
Quelques mesures adoptées
Certaines propositions de droite ont pourtant été acceptées par le gouvernement, comme la prolongation de six mois de l'état d'urgence, le rétablissement des perquisitions administratives, la collecte de données administratives des personnes soupçonnées. Mais l'exécutif refuse d'autres propositions de la droite, comme l'incarcération des fichés S, l'expulsion des étrangers condamnés, ou encore la création d'un "Guantanamo" à la Française. Des mesures jugées anticonstitutionnelles ou contraires à la Convention européenne des droits de l'homme.
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