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Info franceinfo Quatre détenus de l’unité de déradicalisation de la prison d'Osny transférés par crainte d’une menace pour le personnel

Ils ont été transférés dans d’autres établissements vendredi après-midi. Selon nos informations, l’un d’eux avait été placé en garde à vue après l’agression de deux surveillants par Bilal Taghi.

Article rédigé par Catherine Fournier
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Une unité de prévention de la radicalisation a été mise en place à Osny (Val-d'Oise), au début de l'été 2016.  (MAXPPP)

Le regroupement de détenus radicaux pose de plus en plus question. Selon les  informations de franceinfo recueillies auprès de sources syndicale et pénitentiaire, quatre détenus de l’Unité de prévention de la radicalisation (Upra) de la maison d’arrêt d’Osny (Val-d'Oise) ont été extraits de la prison dans l’après-midi du vendredi 16 septembre et dispersés vers d’autres établissements pour un risque à l'encontre du personnel. L'information est confirmée à franceinfo par la Chancellerie qui voit dans ce transfert "l'efficacité du renseignement pénitentiaire"

"Ils s’apprêtaient à passer à l’acte de façon imminente", indique une source syndicale, précisant que le personnel pénitentiaire était une nouvelle fois visé et que ce sont des écoutes qui ont permis cette dispersion préventive. 

L’un de ces quatre détenus faisait partie des trois personnes de l’unité placées en garde à vue après l’agression de deux surveillants par Bilal Taghi le 4 septembre. Ce dernier a été mis en examen pour "tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et avait ensuite été transféré dans un autre établissement de la région francilienne et placé à l’isolement.

Couverts en plastique

Sur les 18 détenus placés dans l’Upra depuis son ouverture en janvier, il n’en reste donc plus que 13 et aucune nouvelle arrivée n’est prévue dans cette unité qui compte 23 places, et qui avait bénéficié d’un programme de "recherche-action" un an avant sa mise en place.

Selon Gaël Fournier, représentant local Ufap-Unsa, des mesures de sécurité ont été prises depuis une semaine dans l’unité. Les repas sont servis avec des couverts en plastique, aussitôt retirés ensuite, les miroirs ont été enlevés ainsi que les battants avec charnières des WC et les fenêtres vont être changées. "Tous les mouvements à l’intérieur de la prison sont désormais individuels et encadrés par trois agents, ajoute Gaël Fournier. On est plus proche du régime d’un quartier d’isolement." Le nombre de surveillants pour encadrer l’unité va être porté de cinq à huit.

"Ces détenus, il faut les isoler"

Les syndicats Ufap-Unsa et FO, qui demandent la suppression de l’unité d’Osny, appellent à un blocage de la maison d’arrêt lundi 19 septembre dès 6 heures du matin. Seul le personnel de la prison sera autorisé à rentrer dans l’établissement, tous les autres mouvements seront bloqués. "Ces détenus, il faut les désarmer, les isoler et les couper de leur réseau, sinon on va en faire des bêtes féroces", prévient Gaël Fournier, par ailleurs moniteur de sport dans l’unité.

Ce n’est pas la première fois que la direction d’un établissement pénitentiaire procède à la dispersion de détenus radicalisés. En juillet, une dizaine d’entre eux avaient été extraits de la prison de Fleury-Mérogis pour être transférés vers d’autres prisons de la région parisienne, selon Le JDD. Ils étaient soupçonnés d’avoir fomenté une rébellion contre les conditions de détention, encourageant une centaine de détenus à ne pas regagner leur cellule.

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