Attentat déjoué du Thalys : l'assaillant affirme au juge qu'un "sourire l'a bloqué" au moment de passer à l'acte
Le jihadiste a été auditionné par le juge par visioconférence depuis la prison de région parisienne où il est incarcéré.
"Il m'a souri. Et comme il m'avait souri, moi ça m'a bloqué, je ne pouvais rien faire" : l'assaillant du Thalys, Ayoub El-Khazzani, a raconté lors de son audition le moment où il a voulu passer à l'acte dans sa tentative d'attentat, ainsi que le révèle France Inter mardi 2 juillet. Il a expliqué au juge comment, armé, à sa sortie des toilettes du train, il a fait face à un premier passager.
Je l'ai regardé, je lui ai fait un geste pour qu'il parte, mais lui, je pense qu'il avait vu l'arme.
Ayoub El-Khazzani, lors de son audition
L'assaillant explique ensuite s'être dirigé vers la voiture 12, là où se trouvaient les trois Américains, dont deux militaires, qu'il avait selon lui pour mission d'attaquer. Il a affirmé "ne pas avoir pu tuer" les trois hommes. "Il a sorti sa tête (...) et quand j'ai vu sa tête, ça m'a bloqué. Je n'ai pas pu tirer sur la tête d'un être humain. À ce moment-là, j'ai commencé à trembler. (...) Je me suis laissé faire, j'ai laissé l'Américain me maîtriser", a poursuivi le Marocain de 29 ans. Ayoub El-Khazzani était entendu à sa demande, par visioconférence depuis la prison de région parisienne où il est incarcéré.
En vacances en Europe, les trois Américains, dont deux militaires, étaient intervenus pour désarmer le jihadiste, muni d'une kalachnikov et de neuf chargeurs pleins dans un Thalys Amsterdam-Paris, peu après l'entrée du train en France, le 21 août 2015.
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