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Attaque du Thalys : "Il m'a pointé avec son revolver", raconte le contrôleur qui a tiré le signal d'alarme

"J'ai vu deux hommes en train de se battre. Au début je n'ai pas réagi, des bagarres ça arrive. Et puis j'ai vu qu''un homme avait une mitraillette autour du cou", a déclaré au micro de France info, dimanche, Michel Bruet, 54 ans.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Un train Thalys, le 22 août 2015. (NICOLAS MAETERLINCK / BELGA MAG / AFP)

"Je me suis retrouvé face-à-face avec l'individu, je me suis mis au sol, il m'a pointé avec son revolver." Michel Bruet, 54 ans, est contrôleur sur les Thalys depuis 1998. Il travaillait, vendredi à bord du train attaqué. C'est lui qui a tiré le signal d'alarme du train. Il a témoigné au micro de France info, dimanche 23 août.

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"Entre deux voitures, au niveau des toilettes, j'ai vu deux hommes en train de se battre. Au début je n'ai pas réagi, des bagarres ça arrive. Et puis j'ai vu qu'un homme avait une mitraillette autour du cou", a-t-il raconté. Selon lui, tout s'est passé "très vite". Lorsque l'assaillant est entré dans la voiture 12, "il a vu des personnes sauter sur lui". "Quand je me suis relevé, l'homme était maîtrisé au sol, il y avait  du sang sur les parois, sur une table."

"J'ai discuté avec monsieur Anglade, je lui ai proposé de l'aide"

Le contrôler du Thalys Amsterdam-Paris a également expliqué ne pas comprendre les critiques de l'acteur Jean-Hugues Anglade, mettant en cause les agents pendant la tentative d'attaque. Il a affirmé s'être "empressé" de tirer le signal d'alarme et d'avertir les secours.

"Le mouvement de panique du personnel de restauration n'a pas grand chose à voir avec le personnel de contrôle. Je ne sais pas pourquoi monsieur Anglade a cette attitude vis-à-vis du personnel Thalys", a déclaré Michel Bruet, l'un des deux chefs de bord du train. "J'étais à bord de mon train jusqu'à Arras. J'ai discuté avec monsieur Anglade, je lui ai proposé de l'aide. J'ai proposé la trousse de secours aux personnes qui étaient en voiture n°12" en train de s'occuper des blessés, se souvient l'agent, qui souligne que "monsieur Anglade était en voiture n°11, l'incident était en voiture 12".

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