Procès de l'attentat de Strasbourg : "Le verdict est à la hauteur", estime Me Claude Lienhard, avocat de victimes

L'avocat d'une partie des victimes et parties civiles au procès de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg regrette cependant l'attitude de l'accusé.
Article rédigé par franceinfo
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Un policier dans la rue des Grandes Arcades, à Strasbourg, le 11 décembre 2018, quelques heures après un attentat qui a fait cinq morts. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

"Le verdict est à la hauteur", estime Me Claude Lienhard, avocat d'une partie des victimes et des parties civiles au procès de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg, sur France Bleu Alsace, vendredi 5 mars. Le principal accusé, Audrey Mondjehi, a été condamné, jeudi, à 30 ans de réclusion criminelle, assortie d'une peine de sûreté des deux tiers, pour avoir aidé le jihadiste Chérif Chekatt à se procurer une arme avant son attaque du 11 décembre 2018. Cette "très lourde condamnation" est le "résultat du constat : pas d'arme, pas d'attentat", poursuit l'avocat.

"Les victimes estiment que cette décision est un rempart juridique très bien motivé et solide contre le terrorisme", souligne Me Claude Lienhard. Selon lui, elles ont "vraiment fait preuve d'une très grande dignité" et n'avaient "pas de haine". Il regrette seulement l'attitude d'Audrey Mondjehi : "On n'a jamais eu de réponse claire, des dénis successifs, des invraisemblances, des pertes de mémoire réelles ou simulées". Cependant, l'avocat salue la "grande précision et grande humanité de la présidente de la Cour d'assises".

L'audience civile commence vendredi matin

Me Claude Lienhard estime qu'Audrey Mondjehi va faire appel de sa condamnation. Il se prépare à "se battre" en amont du potentiel procès en appel "pour que l'organisation soit un peu meilleure". En effet, les victimes qu'il représente n'ont pas toutes pu assister à l'intégralité du procès qui se déroulait à Paris ces cinq dernières semaines, à cause de "difficultés économiques", notamment pour les transports et les logements.

L'audience civile commence vendredi matin. C'est l'occasion pour certaines parties civiles de faire reconnaître leur statut de victime. Un moment clé "pour qu'on reconnaisse bien que le périmètre de cet attentat, ce n'est pas juste les rues dans lesquelles ça s'est passé, c'est le cœur de Strasbourg", affirme Me Claude Lienhard.

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