Procès de l'attentat de Strasbourg : le principal accusé, Audrey Mondjehi, condamné à 30 ans de prison
Les audiences ont duré cinq semaines. La cour d'assises de Paris a condamné, jeudi 4 avril, Audrey Mondjehi, le principal accusé au procès de l'attentat de Strasbourg (Bas-Rhin), à 30 ans de réclusion, assortis d'une période de sûreté des deux tiers. L'accusé de 42 ans a été reconnu coupable d'association de malfaiteurs terroristes, en raison de sa "très grande proximité" avec l'assaillant, et parce qu'il "avait connaissance de [sa] radicalisation violente", a déclaré la présidente de la cour d'assises de Paris.
"Ce verdict, c'est vraiment la preuve que les victimes ont été entendues par la cour d'assises spécialement composée", a réagi sur franceinfo Me Arnaud Friederich, avocat de quinze parties civiles au procès de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg.
Un autre accusé relaxé, deux condamnés à des peines de prison
Les quatre hommes qui ont comparu étaient tous accusés d'avoir joué un rôle, direct ou indirect, dans la préparation de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg, qui avait fait cinq morts et 11 blessés en décembre 2018, en particulier dans la fourniture d'armes au terroriste. L'auteur de l'attentat, Chérif Chekatt, avait été tué par la police deux jours après les faits.
Parmi les trois autres accusés, Christian Hoffmann a été condamné à cinq ans de prison dont six mois avec sursis, rapporte France 3 Grand Est. Il devra porter un bracelet électronique pour purger sa peine, déduite de ses années passées en détention provisoire.
Frédéric Bodein, qui a transmis le numéro du fournisseur de l'arme à Audrey Mondjehi, a été condamné pour association de malfaiteurs et écope de quatre ans de prison dont un avec sursis. Sachant qu'il a déjà passé plus de trois ans en détention provisoire, il ne sera pas incarcéré. Son frère Stéphane Bodein a été acquitté. Audrey Mondjehi, un Ivoirien de 42 ans, "n'est pas celui qui a appuyé sur la gâchette, mais c'est par sa faute directe et volontaire que la mort a été jetée dans Strasbourg", avait fustigé l'une des deux représentants du Parquet national antiterroriste devant la cour d'assises de Paris, mardi.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.