Attentat à Strasbourg : pourquoi la lutte contre le terrorisme risque de s'inviter très vite à l'Assemblée nationale
Les questions au gouvernement, mercredi, à l'Assemblée nationale pourraient relancer le débat sur la protection contre le terrorisme.
Après l'attentat de Strasbourg, une minute de silence va être respectée à l'Assemblée nationale mercredi après-midi, avant les questions au gouvernement. Cette séance risque d'être houleuse. Les Républicains, via un tweet de Laurent Wauquiez et l’extrême droite, par la voix de Marine Le Pen, ont d'ores et déjà réclamé de modifier la législation en matière de protection contre le terrorisme.
Rétention administrative des fichés S, rétablissement de l’état d’urgence : ce sont autant de mesures inutiles, selon le député La République en marche Sacha Houlié. La législation, dit l'élu de la Vienne, a justement été renforcée, en 2017. "Il y a la loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme qui permet d’une part, la mise en œuvre des périmètres de protection, d’autre part les enquêtes administratives", indique-t-il, assurant qu'"elles ont permis d’empêcher plus de 30 attentats en France". Et le parlementaire estime qu’il est de toute façon beaucoup trop tôt pour relancer le débat. "L’heure est à l’unité nationale et tous ceux qui entretiennent la polémique sont, je pense, indignes, mais ils le savent eux-mêmes", lance Sacha Houlié.
Clémentine Autain, députée La France insoumise, appelle aussi "à la décence dans ce moment dramatique". "Ce qui importe, au moins dans les premières vingt-quatre heures, c’est ce moment où tout le monde est dans la compassion et dans l’attente aussi des informations pour en tirer, éventuellement, des conclusions", déclare l'élue de Seine-Saint-Denis.
Voilà qui ne trouble pas le député Les Républicains de Paris Claude Goasguen, qui se défend de toute polémique. "Cela étant, je ne suis pas content de voir qu’il y a un type, probablement un terroriste, qui se balade en liberté dans les rues de Strasbourg, précise-t-il. Il faudrait bien distinguer. L’unité nationale n’est pas une couverture qui justifie tout."
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