Attentat à Strasbourg : "Ça faisait 'ta-ta-ta-ta-ta-ta', tout le monde courait"
Denis Kopp, qui tient un stand de peluches sur le marché de Noël, place Kléber à Strasbourg depuis sept ans, raconte à France Bleu Sud Lorraine la panique qui a saisi la foule lors de la fusillade mardi soir.
"Ca faisait 'ta-ta-ta-ta-ta-ta' : tout le monde courait, il y a eu des moments de panique", a raconté à France Bleu Sud Lorraine Denis Kopp qui tient un stand de peluches sur le marché de Noël, place Kléber à Strasbourg depuis sept ans. Il était 20 heures lorsque les premiers coups de feu ont été entendus, mardi soir. "Je n'avais jamais vu des gens courir de manière aussi rapide, de tous âges", confie-t-il.
"J’ai vu un fils dire à son père ‘Papa, ça tire à balles réelles’, explique Denis Kopp, originaire de Behren-lès-Forbach en Moselle. Avec mon collègue, on est sortis de notre stand et on a couru comme des fous. C'était un moment de panique totale et au bout de 5-10 minutes de course avec mon collègue, on voulait fermer notre stand. On y est retournés, je pense de manière inconsciente, maintenant."
On a fermé notre stand et on a vu trois corps tout près de chez nous. On était en panique totale.
Denis Koppà France Bleu Sud Lorraine
"Des policiers avec des boucliers sont arrivés, se souvient Denis Kopp. Ils nous ont dit de partir, on est partis en courant. C'était désolant. Avec le recul la peur est énorme. C'est une grande anxiété et une tristesse énorme. On n'imagine pas ce qui se passe. On voit des gens en panique, je n'avais jamais vu des gens courir de manière aussi rapide, de tous âges. On est pris dans le mouvement, c'est incroyable."
Il évoque, au lendemain de l'attaque, sa stupeur : "C'est effroyable et on est touchés pour tous les gens. On est abasourdis devant des choses qu'on croit ne jamais vivre."
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