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Attentat de Rambouillet : "C'était un moment de recueillement, viendra le temps des questionnements", estime un syndicat policier

Une courte cérémonie s'est tenue lundi après-midi à Rambouillet, pour rendre hommage à Stéphanie M., tuée vendredi 23 avril dans un attentat.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une policière recueille les fleurs déposées pour Stéphanie M., en marge de l'hommage le 26 avril 2021 à Rambouillet (Yvelines). (BERTRAND GUAY / AFP)

"C'était un moment de recueillement, viendra le temps des questionnements", explique sur franceinfo Georges Knecht, le secrétaire général du syndicat national indépendant des personnels administratifs, techniques et scientifiques de la police nationale (Snipat), après l'hommage rendu lundi 26 avril à Stéphanie M., l'agente administrative assassinée vendredi à Rambouillet.

>> DIRECT. Attentat à Rambouillet : "La nation a perdu une femme exceptionnelle", déclare la maire lors de l'hommage à Stéphanie M.

franceinfo : Il y a parfois des doutes sur la manière de saluer la mémoire d'une victime d'une telle attaque... Pour vous, est-ce impératif de passer par ce moment où des habitants peuvent se recueillir ?

Georges Knecht : C'était un moment de recueillement, viendra le temps des questionnements. Mais aujourd'hui, c'était important de se recueillir et de respecter le deuil de la famille. Pour nous c'était un hommage local. L'hommage national pour nous est important, nous verrons si cela se fait en accord avec la famille. Il y a des familles qui peuvent choisir la discrétion, nous respecterons les décisions de la famille de notre collègue. Mais il était important qu'on soit aujourd'hui présents à Rambouillet, à cet hommage local organisé par la mairie.

C'est une tragédie qui a mis en lumière la présence dans les commissariats de ces personnels administratifs qui ne portent pas l'uniforme mais qui font partie de la vie d'un commissariat...

Tout à fait. Notre combat est le même depuis des années : on essaie de mettre en lumière la situation de ces personnels de l'ombre, qu'on appelle communément les personnels de soutien. Les personnels administratifs, techniques, scientifiques, sont des gens qui n'ont pas de statut, qui n'ont souvent pas de reconnaissance, qui sont dans l'ombre de la police, mais sans eux la police ne fonctionne pas.

Y a-t-il eu des manifestations de craintes de ces personnels administratifs ?

Ça n'est pas d'aujourd'hui. On alerte notre administration depuis des années. On a d'abord eu les collègues qui ne voulaient plus qu'on leur envoie des courriers estampillés police à leur domicile parce que c'était risqué pour eux. Ceux qui ont dit à leurs enfants de ne plus dire à l'école que leurs parents travaillaient au commissariat de police ou à l'école de police. Depuis Magnanville ça a pris une autre dimension puisque Jessica Schneider était une collègue administrative. Elle a été tuée chez elle, devant son enfant. Aujourd'hui on n'a toujours pas de réponse, on a demandé des explications pour savoir comment un collègue administratif, qui n'a pas d'uniforme, qui n'a pas d'arme, qui n'est pas étiquetée police en affichage, comment on peut trouver son domicile, aller chez elle la tuer ?

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