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Enseignant décapité dans les Yvelines : trois hommes au coeur de l'enquête

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Enseignant décapité dans les Yvelines : trois hommes au coeur de l'enquête
Enseignant décapité dans les Yvelines : trois hommes au coeur de l'enquête Enseignant décapité dans les Yvelines : trois hommes au coeur de l'enquête (Franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - François Beaudonnet, Ignacio Bornacin, G. Beaufils, A. Da Silva
France Télévisions

Le 5 octobre, Samuel Paty dirige un cours d’éducation morale et civique dans son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), où il aborde la liberté d’expression en montrant deux caricatures de Mahomet. Ce cours a déplu à un parent d’élève. Il l’a fait savoir sur les réseaux sociaux. Il est actuellement en garde à vue.

Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie, a été décapité en pleine rue, vendredi 16 octobre, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Dans le collège du Bois-d'Aulne le 5 octobre dernier, le professeur dispense un cours d'instruction morale et civique à une classe de quatrième. Pour parler de liberté d'expression, comme chaque année, il montre aux élèves des caricatures de Mahomet. Le 7 octobre, le père d'une élève diffuse un texte sur Facebook dans lequel il se plaint du professeur. Le lendemain, la principale du collège le reçoit avec un autre homme. Le soir même, le père de famille poste une première vidéo pour demander le renvoi de l'enseignant. Le 8, il porte plainte contre lui. Samuel Paty est entendu par les policiers le 12 octobre. À son tour, il dépose plainte pour diffamation publique.

Un individu fiché S en garde à vue

Jean-François Ricard, procureur du parquet national antiterroriste, a expliqué samedi 17 octobre, que Samuel Paty "précisait avoir pris soin, avant de montrer certains des dessins concernés, de proposer à ses élèves de ne pas les regarder dans l'hypothèse où ils pourraient être heurtés par ceux-ci". Le 12 octobre, Abdelhakim Sefrioui, un activiste fondamentaliste fiché S, poste une vidéo virulente, qui ne contient cependant pas d'appel à la violence. Le 14, le père et sa fille, convoqués par la police, ne se présentent pas au commissariat. Samedi soir, le père et le militant islamiste sont toujours en garde à vue.

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