Assassinat de Samuel Paty : le collectif propalestinien Cheikh Yassine, dissous aujourd'hui, habitué aux provocations
Le collectif a été fondé par Abdelhakim Sefrioui. Il a accompagné le père d'une élève au collège, pour se plaindre du cours de Samuel Paty.
Le collectif propalestinien Cheikh Yassine sera dissous mercredi 21 octobre en Conseil des ministres, a indiqué mardi le président de la République. On reproche à ce collectif d’être impliqué dans l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty vendredi à Conflans-Sainte-Honorine. Dans le viseur du gouvernement : Abdelhakim Sefrioui, le créateur de ce collectif Cheikh Yassine, du nom du fondateur du Hamas.
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Soutien de Dieudonné, lorsque celui-ci envisageait une candidature à l'élection présidentielle de 2007, Abdelhakim Sefrioui est aussi accusé par l'imam Hassen Chalgoumi d'une campagne de harcèlement l'obligeant à quitter la mosquée de Drancy. Mais Abdelhakim Sefrioui est surtout intervenu, "directement impliqué" selon Emmanuel Macron, dans l’affaire de Conflans-Sainte-Honorine stigmatisant le professeur Samuel Paty devant le collège en parlant "d’un voyou" et demandant son renvoi immédiat.
Des actions chocs
On doit à cet homme avec son collectif Cheikh Yassine des actions chocs et provocatrices dans Paris. De la provocation, il y en avait le 2 avril 2011 près de l’Assemblée nationale, lorsque les manifestants d’une marche contre l’islamophobie se sont rassemblés pour une prière de rue sur la petite place Edouard Heriot à Paris. À l’époque, la France sort du débat sur le port du voile intégral lancé par le président Nicolas Sarkozy et le collectif Cheikh Yassine invite le cortège à sortir les tapis devant la représentation nationale.
La marche organisée par Abdelhakim Sefrioui était partie un peu plus tôt de la Grande mosquée de Paris. C’est là que dans un discours, il s’en était pris au président français et aux responsables musulmans de la mosquée de Paris : "M. Dalil Boubakeur refuse de nous laisser exprimer cette dénonciation, c’est pourquoi il a fermé la porte de la mosquée. Nous étions là pour dénoncer l’islamophobie, pour dénoncer la haine que M. Sarkozy et tous ceux qui l’entourent sont en train de semer dans ce pays."
Le collectif Cheik Yassine est provocateur et il le sera encore quelques années plus tard en août 2014. Ainsi, lors d’une manifestation pour Gaza, le collectif avait simulé en plein cœur de paris un simulacre d’exécution d’enfants par un soldat en treillis avec une Kalachnikov, avant d’expliquer que l’arme n’était en réalité qu’une copie.
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