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Assassinat de Samuel Paty : l'un des mineurs mis en examen "ne pensait absolument pas que le pire allait arriver", témoigne son avocat

Charles-Emmanuel Herbière s'est exprimé après la mise en examen de son client, mercredi, pour "complicité d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteintes aux personnes".

Article rédigé par franceinfo
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Des fleurs déposées à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), lors d'une marche blanche en hommage au professeur Samuel Paty, le 20 octobre 2020.  (THOMAS MOREL-FORT / HANS LUCAS / AFP)

"Il a reconnu avoir pris de l’argent et avoir, avec d’autres, désigné le professeur." L'avocat de l'un des deux mineurs mis en examen mercredi, dans l'enquête sur l'assassinat de Samuel Paty, s'est exprimé à son sujet auprès de franceinfo, jeudi 22 octobre, évoquant les faits qui lui sont reprochés et son état, six jours après l'attentat près du collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). 

L'adolescent, âgé de 14 ans, fait partie des sept personnes mises en examen mercredi pour "complicité d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteintes aux personnes". Le collégien et l'autre mineur, âgé de 15 ans, ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Il est reproché aux adolescents "de s'être maintenus en présence directe et prolongée d'Abdoullakh Anzorov, l'après-midi du 16 octobre", mais aussi d'avoir fourni au terroriste, contre de l'argent, des renseignements sur Samuel Paty devant le collège du Bois d'Aulne, quelques heures avant le passage à l'acte de l'assassin de l'enseignant. 

Il est effondré parce que du jour au lendemain, vous vous retrouvez mis en examen pour l'un des pires crimes figurant au code pénal aujourd'hui.

Charles-Emmanuel Herbière

à franceinfo

"Il explique qu’il vient d’une famille extrêmement pauvre, il s’est retrouvé soudain avec une liasse de billets dans les mains. Il ne pensait absolument pas que le pire allait arriver", a poursuivi l'avocat. "Celui que j’ai vu, c’est un bébé. Je me suis dit 'merde ça pourrait être mon fils'. C’est un bébé qui a pleuré sur ce qu’il a fait subir indirectement à ce professeur, avant de pleurer sur son propre sort."

L'avocat s'est également exprimé sur BFMTV. "Il m'a dit : 'Par ma faute, un homme est mort, un homme que je respectais beaucoup", a-t-il ajouté. Selon Charles-Emmanuel Herbière, l'adolescent "faisait partie du premier groupe qui a été abordé par le terroriste" devant le collège du Bois d'Aulne, quelques heures seulement avant l'attentat. 

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