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Attaque au couteau à Nice : à quoi correspond le plan Vigipirate "urgence attentat" déclenché par le gouvernement ?

Cette mesure a été annoncée par le Premier ministre, Jean Castex, jeudi, quelques heures après l'attentat qui a fait trois morts à la basilique Notre-Dame à Nice.

Article rédigé par franceinfo
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Les forces de l'ordre devant la basilique Notre-Dame à Nice où trois personnes ont été tuées dans un attentat, jeudi 29 octobre 2020. (ERIC GAILLARD / AFP)

La France de nouveau frappée par une attaque terroriste. Trois personnes sont mortes (deux femmes et un homme) et plusieurs autres blessées, jeudi 29 octobre, à Nice après l'attaque commise par un homme armé d'un couteau. Le Parquet national antiterroriste a été saisi, et une enquête de flagrance a été ouverte pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste, tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste, et association de malfaiteurs terroriste criminelle", indique le Parquet national antiterroriste. 

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Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé dans la foulée devant l'Assemblée nationale que le plan Vigipirate était porté au niveau "urgence attentat", soit le plus haut. Il est activé pour assurer la mobilisation exceptionnelle de moyens.

Un niveau d'alerte créé sous François Hollande

Ce niveau d'alerte, qui existe depuis quatre ans, a été créé sous l'impulsion de François Hollande. Comme le rapportait alors Le Figaro, un conseil de défense et de sécurité nationale consacré à la protection contre le terrorisme s'était réuni début décembre 2016 pour réviser et renforcer le dispositif de sécurité créé après l'attentat du 20 mai 1978 à Orly. L'Elysée avait validé un troisième niveau d'alerte au plan Vigipirate, nommé "urgence attentat". 

"Adapté à l'évolution des menaces, il viendra compléter les mesures prises depuis les attentats qui ont frappé notre pays", avait précisé la présidence dans un communiqué.

Une durée limitée

Le premier niveau implique 100 des 300 mesures du plan Vigipirate. Le deuxième, baptisé "sécurité renforcée, risque renforcé", active 216 mesures. Enfin le troisième niveau prévoit des mesures exceptionnelles. Selon Le Figaro, il est comparable au dispositif "alerte enlèvement" et peut mener à la "fermeture des routes, du métro", ou encore à la suspension des sorties scolaires et au confinement des écoles. 

Sur le site du gouvernement, il est précisé que le niveau "urgence attentat" peut être mis en place "à la suite immédiate d'un attentat ou si un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action". "Ce niveau est mis en place pour une durée limitée : le temps de la gestion de crise", peut-on encore lire. "Il permet notamment d'assurer la mobilisation exceptionnelle de moyens, mais aussi de diffuser des informations susceptibles de protéger les citoyens dans une situation de crise."

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