: Vidéo Attentats de Paris : le père d’une victime critique des propos tenus par Manuel Valls
Interrogé par des députés, Georges Salines n'a pas caché son amertume.
Des rescapés et des proches de victimes ont entendus, lundi 15 février, à l'Assemblée nationale, par la commission d'enquête sur les attentats du 13 novembre. Dont Georges Salines, président de l'association 13 novembre : fraternité et vérité, qui a perdu sa fille lors des attaques meurtrières à Paris.
Lors de son audition devant les députés, celui-ci a critiqué les propos tenus par Manuel Valls, le 9 janvier 2016, à une cérémonie d'hommage aux victimes de l'Hyper Cacher. "Pour ces ennemis qui s'en prennent à leurs compatriotes, qui déchirent ce contrat qui nous unit, il ne peut y avoir aucune explication qui vaille. Car expliquer, c'est déjà vouloir un peu excuser", avait déclaré le Premier ministre, rappelle LCP.
"Il faut comprendre ce qui pousse des Français à prendre les armes"
"Je suis un peu inquiet d'entendre dire à un niveau très élevé de la République qu''expliquer le jihadisme, c'est déjà un peu l'excuser', a fait savoir Georges Salines. Je suis le dernier qui penserait à excuser les personnes qui ont tué ma fille ou celles qui les ont manipulés. Mais je pense qu'il est absolument essentiel de comprendre et d'expliquer les mécanismes qui conduisent des jeunes Français à prendre les armes contre des jeunes de leur âge."
Pour le président de l'association 13 novembre : fraternité et vérité, il faut au contraire aider davantage les personnes et les organismes qui tentent de comprendre les mécanismes qui poussent des Français au jihadisme. Au total, le nombre de victimes, physiques ou psychologiques, est estimé à 4 000, d'après la commission. Les attentats, qui ont frappé huit sites à Paris et Saint-Denis, ont fait 130 morts et des centaines de blessés.
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