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Une fausse victime du 13-Novembre condamnée à quatre ans et demi de prison

Cette femme de 49 ans a touché 25 000 euros d'indemnisation et a été embauchée par une association de victimes. Elle avait notamment falsifié des justificatifs, dont une facture du concert, afin de faire croire qu'elle était présente dans la salle lors de la tuerie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des fleurs déposées devant le Bataclan à Paris, le 13 novembre 2016, un an après la tuerie qui a fait 90 morts.  (JOEL SAGET / AFP)

Elle avait raconté "les balles qui lui sifflaient aux oreilles", mais tout était faux. Cette femme, qui s'était fait passer pour une victime du 13-Novembre, avait touché 25 000 euros d'indemnisation et avait été embauchée par une association de victimes. Elle a été condamnée jeudi 22 mars à quatre ans et demi de prison ferme par le tribunal correctionnel de Créteil (Val-de-Marne).

En février 2016, cette femme âgée de 49 ans, déjà condamnée trois fois pour des faits d'escroquerie, s'était déclarée victime de l'attaque du Bataclan. Dans sa plainte aux policiers, elle racontait "les balles qui lui sifflaient aux oreilles" dans la salle de concert, un récit qui n'était en fait qu'un "patchwork" de ceux de vraies victimes. Car l'affabulatrice avait rejoint l'association de victimes Life for Paris dès sa création, en décembre 2015, où elle s'était présentée comme une proche de victime. Bénévole pour l'association, elle avait falsifié des justificatifs, dont une facture du concert, afin de se faire reconnaître comme victime.

Un "pilier d'une association de victimes"

Grâce à ce statut obtenu quelques mois plus tard, elle avait touché 25 000 euros du Fonds de garantie des victimes de terrorisme et autres infractions pénales (FGTI), et plus de 13 000 euros de l'assurance-maladie. Elle a également tenté de berner la mairie de Paris, à laquelle elle a demandé un logement social par deux fois, en vain. Décrite comme un des "piliers" de l'association, elle a finalement été embauchée en CDD pendant neuf mois, avant que l'association ne commence à avoir des suspicions, et finisse par la dénoncer aux autorités à l'automne 2017.

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