"On ne comprend pas très bien ce que ce témoin pourrait apporter à la manifestation de la vérité", lance Martin Mechin, avocat de Hamza Attou, l'un des trois accusés qui comparaît libre sous contrôle judiciaire. L'ancien chef de l'Etat François Hollande, appelé à venir témoigner le 10 novembre au procès des attentats du 13-Novembre devant la cour d'assises spéciale de Paris a suscité vendredi 10 septembre quelques interrogations de la part de plusieurs avocats de la défense.De vifs échanges viennent d'avoir lieu au sujet de l'audition de François Hollande le 10 novembre à 12h30. Plusieurs avocats de la défense ne voient pas ce que l'ancien président de la République peut apporter à la "manifestation de la vérité" #proces13novembre #planning— Catherine Fournier (@cathfournier) September 10, 2021"On ne comprend pas pourquoi il [François Hollande] a été cité. Si les parties civiles pouvaient nous expliquer afin que l'on puisse préparer l'audition de cet individu", a affirmé Martin Mechin, après que l'huissier chargé de citer la liste des témoins attendus dans les prochains mois, a mentionné "Hollande, François"."Ce témoignage va prendre du temps sur ceux des parties civiles et de la défense"Un avocat des parties civiles a expliqué que l'ancien chef de l'Etat avait été cité par l'association Life for Paris. "Il était au moins sur l'un des lieux des attentats, le Stade de France", a rappelé l'avocat. "Il pourra donner des éléments sur un certain nombre de thématiques", a-t-il ajouté.Christian Saint-Palais, un des avocats de Yassine Atar, jugé pour participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle et qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité, n'est pas convaincu. "On se demande ce que ces témoins apportent pour éclairer la vérité", dit-il. "Ce témoignage va prendre du temps sur ceux des parties civiles et de la défense", argumente-t-il.Le président coupe la discussion. "Y a-t-il d'autres observations sur M. François Hollande ?" On passe alors à l'appel du témoin suivant.