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Au procès du 13-Novembre, les otages du Bataclan vont témoigner : "Je veux remercier ceux qui nous ont sauvés"

Ensemble, ils se surnomment les "potages" contraction de "potes" et d'"otages" après avoir été retenus par les terroristes au Bataclan, le 13 novembre 2015. Ils se sont confiés avant leur passage à la barre mardi, lors du procès des attentats.

Article rédigé par Gaële Joly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Ce croquis réalisé le 16 septembre 2021 montre une vue générale de la salle d'audience au palais de justice de Paris pour le procès des attentats du 13 novembre 2015. (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

Le procès des attentats du 13-Novembre se poursuit avec à la barre, mardi 19 octobre, les otages du couloir du premier étage du Bataclan, retenus pendant plus de deux heures par les terroristes, et libérés par l'assaut des policiers de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI).

>> Procès du 13-Novembre : le journal de bord d'un ex-otage du Bataclan

Le soir du 13 novembre 2015, Sébastien s'est retrouvé enfermé dans un étroit couloir du Bataclan, avec dix autres otages, tenu en joue par les terroristes pendant plus de 2h30. Il va raconter ce face-à-face devant la cour. "Je veux remercier ceux qui nous ont sauvés, explique-t-il, et surtout dire aux terroristes qu'ils ont mal joué leur partie et qu'ils ont fait exactement ce qu'ils reprochaient au gouvernement français, c'est-à-dire tirer sur des innocents."

"Je ne veux pas parler [aux terroristes] mais je sais qu'ils seront en face. Et je veux qu'ils entendent que la religion, qu'ils prennent comme excuse, leur demande justement de porter assistance à leur prochain et surtout pas de le tuer."

Sébastien, rescapé du 13-Novembre au Bataclan

à franceinfo

Les "potages" comme ils se surnomment, contraction de "potes" et "otages" seront tous ensemble, mais seuls trois vont venir témoigner à la barre. Stéphane lui préfère rester au fond de la salle : "À partir du moment où mes collègues 'potages' vont prendre la parole, je n'ai pas besoin d'en rajouter. Je préfère laisser la place notamment à des gens qui ont perdu un proche et qui je pense ont besoin d'exprimer leur douleur."

"En ce qui me concerne je fais des interventions dans des collèges et des lycées. J'apporte ma pierre à l'édifice de cette manière-là."

Stéphane, rescapé du 13-Novembre au Bataclan

à franceinfo

"Je ne vous cache pas que lors de l'ouverture du procès quand il a fallu s'avancer à la barre pour confirmer ma constitution de partie civile, j'ai trouvé ça très impressionnant, raconte Stéphane. Je ne me sens pas de parler pendant une demi-heure devant la Cour. Je pense que c'est un challenge." S'ils en ont le cœur, ils se retrouveront peut-être ensuite dans leur QG, un petit bar parisien, comme ils le font depuis six ans.

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