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Une Fête de la musique sous haute surveillance

Les préfectures et les villes ont mis en place des dispositifs de sécurité renforcés pour prévenir toute attaque terroriste.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Les derniers préparatifs de la Fête de la musique, place du Capitole, à Toulouse le 19 juin 2017.  (MAXPPP)

Deux jours après une nouvelle tentative d'attentat sur les Champs-Elysées, à Paris, la Fête de la musique, mercredi 21 juin, s'annonce sous haute sécurité. La 36e édition débute dès 18 heures et plus de 3 000 concerts en plein air sont organisés partout en France, en plein état d'urgence. Dans la capitale, la préfecture de police a mis en place des mesures particulières pour prévenir toute attaque terroriste. D'autres grandes villes ont également pris des dispositions. France info les passe en revue. 


400 animations déclarées ont été autorisées par la mairie de Paris. Face au risque terroriste, la préfecture a préféré éviter les grands concerts. Les patrouilles se mélangeront à la foule dans les petits concerts. Des mesures de filtrage et de contrôles des sacs sont prévues, et des barrières installées.
A travers la France, 48 000 policiers et gendarmes seront mobilisés, avait annoncé mardi le ministère de l'Intérieur.

Des policiers et des gendarmes supplémentaires 

Pour sécuriser l'événement dans le contexte actuel, le ministère de l'Intérieur a déployé 48 000 policiers et gendarmes, dont 31 000 forces mobiles, auxquels s’ajoutent les militaires de l'opération sentinelle. 

A Paris, 3 200 policiers et gendarmes seront mobilisés, a annoncé le préfet de police Michel Delpuech lors d'une conférence de presse mercredi après-midi. Dans le détail, 2 700 policiers, 9 sections de CRS, un escadron de gendarmerie seront sur le terrain, aux côtés des militaires de l'opération Sentinelle. 

A Marseille, plus de 120 effectifs de la direction départementale de la sécurité publique, renforcés d’effectifs de forces mobiles, seront mobilisés sur les sites très fréquentés, telles que les plages du Prado. 

La circulation limitée dans certains secteurs

Dans plusieurs villes, la circulation sera limitée dans certains secteurs, comme à Lyon, où la presqu'île et le vieux Lyon seront interdits aux voitures entre 18h30 et 0h30. A Dijon, tous les véhicules seront bannis du centre-ville dès 18 heures, comme le rapporte France bleu.

A Grenoble, un périmètre sécurisé sera également inaccessible aux voitures, indique Le Dauphiné.

Des blocs en béton et des véhicules pour faire barrage

Pour sécuriser ces périmètres inaccessibles aux automobiles, plusieurs villes, dont Grenoble, Toulouse ou encore Lyon, vont utiliser des plots en béton et des voitures des forces de l'ordre. "On va devoir arrêter le tram et mettre des voitures sur les rails pour empêcher tout passage", explique un élu de Grenoble au Dauphiné.

Comme le rapporte La Dépêche, la préfecture de Haute-Garonne a demandé aux différents organisateurs de prendre en compte "trois principaux risques identifiés: l'attaque par arme blanche ou arme à feu, la voiture, la personne ou le colis piégé et enfin l'attaque au véhicule bélier, comme le 14 juillet 2016 à NiceA Marseille, des glissières en béton armé et des poids lourds seront également utilisés pour prévenir ce type d'attaque.

Des accès contrôlés 

A Toulouse, les contrôles d'accès, la vérification du contenu des sacs et les palpations seront systématiques et obligatoires pour les 17 000 spectateurs attendus au concert retransmis par France 2, place du Capitole, rapporte France Bleu

Dans la capitale, l'accès aux festivités organisées aux ministères de la Culture, de l'Education nationale, à l'Elysée et à Matignon sera interdit à tous les détenteurs de sacs ou de bouteilles. Pour les autres manifestations, des mesures de filtrage et de contrôles des sacs sont prévues, et des barrières installées.

Des événements annulés 

Comme l'an passé, du fait du maintien de l'état d'urgence, certains spectacles habituels n'auront pas lieu. Notamment dans la capitale, les concerts prévus sur les places Denfert-Rochereau et de la Bastille. Les patrouilles se mélangeront à la foule dans les petits concerts.

Toujours à Paris, les manifestations annexes telles que bals, carnavals, banquets sont interdites cette année, tout comme la vente et la distribution gratuite de boissons, sandwiches, produits alimentaires, gadgets et produits divers, ainsi que les tirs de pétard et de feux d'artifice. Seules les 400 animations qui ont été déclarées auprès de la Mairie avant le 24 mai sont autorisées. 

Au Touquet, mesures de sécurité oblige, le budget global de la Fête de la musique a été revu à la baisse. Résultat, il n’y aura pas d’énorme tête d’affiche, comme c’est la coutume, pour clôturer le week-end, dimanche, souligne La Voix du Nord.

Une extinction des feux plus tôt

A Paris,  les animations ne devront pas se terminer après 0h30. 

A Nice, l’organisation de la Fête de la musique donne d'ordinaire la possibilité au préfet de prolonger l’heure de fermeture habituelle des débits de boissons. Cette année, la préfecture des Alpes-Maritimes a décidé de n'accorder aucune dérogation.

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