Quatre mosquées soupçonnées de radicalisation fermées en région parisienne
L'article 8 de la loi sur l'état d'urgence permet la fermeture des lieux de culte "au sein desquels sont tenus des propos constituant une provocation à la haine ou à la violence".
Quatre mosquées de région parisienne ont été fermées par les autorités, mercredi 2 novembre, car elles sont soupçonnées de promouvoir l'islamisme radical. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve "a fait procéder ce jour à la fermeture administrative de quatre mosquées", a indiqué la place Beauvau dans un communiqué. Ces fermetures "prennent effet immédiatement".
[Communiqué] Fermeture administrative de quatre mosquées au titre de l’état d’urgence #etatdurgence pic.twitter.com/XqSudC64cc
— Ministère Intérieur (@Place_Beauvau) 2 novembre 2016
La mosquée Al-Islah située à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne) était connue des services de renseignement pour avoir été fréquentée, selon le ministère, par douze personnes condamnées en avril pour leur participation présumée à une filière jihadiste à destination de la Syrie. Fin août, une école coranique clandestine avait été découverte lors d'une perquisition.
La salle de prières d'Ecquevilly (Yvelines) a également été fermée. Il s'agit d'"un lieu de référence influent de la mouvance salafiste, prônant un islam rigoriste, appelant à la discrimination et à la haine, voire à la violence", selon l'arrêté du préfet des Yvelines. Les deux autres lieux de culte concernés se trouvent en Seine-Saint-Denis : la mosquée Ar Rawda, à Stains, et un lieu baptisé Masjid Al Fath, à Clichy-sous-Bois.
Elles faisaient "la promotion d'une idéologie radicale"
"Sous couvert de but culturel", ces quatre lieux abritaient des réunions "visant à promouvoir une idéologie radicale, contraire aux valeurs de la République et susceptible de constituer un risque grave d'atteinte à la sécurité et à l'ordre publics", indique le ministère de l'Intérieur. Ces fermetures ont été décidées sur "le fondement des dispositions de l'article 8 de la loi sur l'état d'urgence".
Le ministre de l'Intérieur et le préfet peuvent ordonner la fermeture provisoire des salles de spectacles, débits de boissons et lieux de réunion de toute nature, en particulier des lieux de culte au sein desquels sont tenus des propos constituant une provocation à la haine ou à la violence ou une provocation à la commission d'actes de terrorisme ou faisant l'apologie de tels actes.
Le 12 octobre, déjà, le ministre de l'Intérieur avait indiqué qu'une vingtaine de mosquées et de salles de prières présumées radicalisées avaient été fermées depuis la mise en vigueur de l'état d'urgence, instauré après les attentats du 13 novembre.
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