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Noël Mamère voit l'état d'urgence comme une "spirale infernale" dont le gouvernement ne sait plus comment sortir

Le député de Gironde Noël Mamère est revenu, samedi sur franceinfo, sur l'adoption par le Conseil des ministres d'une prolongation de l'état d'urgence jusqu'au 15 juillet 2017. Cette cinquième prolongation sera examinée mardi à l'Assemblée et jeudi au Sénat

Article rédigé par franceinfo
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Noël Mamère, député écologiste de Gironde, à l'Assemblée nationale, 5 février 2016. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Le Conseil des ministres a adopté samedi 10 décembre une prolongation de l'état d'urgence jusqu'au 15 juillet 2017. "J'en pense du mal" a réagi Noël Mamère, invité le même jour de franceinfo. Le député de Gironde estime que l'état d'urgence est une "spirale infernale" dont le gouvernement ne sait plus comment sortir.

"Cet état d'urgence est sans fin"

"J'en pense du mal depuis le début, a commencé le député écologiste avant de poursuivre. J'étais d'accord avec l'ensemble des parlementaires pour que l'état d'urgence s'applique durant les 12 premiers jours après les attentats. C'était une décision juste du Président de la République." 

Je fais partie des six députés qui se sont opposés, le 19 novembre 2015, à la prolongation de trois mois parce que je savais qu'on entrait dans une spirale infernale. Et maintenant ils ne savent plus comment en sortir

Noël Mamère, député de Gironde

sur franceinfo

"Cet état d'urgence est sans fin puisqu'il est adossé à la menace terroriste qui est toujours là" a analysé Noël Mamère, jugeant que les gouvernements de Manuel Valls puis de Bernard Cazeneuve s'étaient engagés dans une "très mauvaise voie". Le député écologiste a affirmé que "l'état d'urgence est une atteinte à l'état de droit".

Le maire de Bègle a également attaqué les "contre-vérités" du premier ministre, qui se félicitait samedi, notamment, des 17 attentats déjoués depuis le début de l'année 2016 : "L'état d'urgence n'a servi à rien, sinon à assigner à résidence un certain nombre de gens qui n'ont toujours pas rencontré d'avocat ni de juge, et qui vivent dans des conditions absolument effroyables. Donc il faut arrêter de nous expliquer que l'état d'urgence a servi à arrêter le terrorisme."

Selon Noël Mamère, "la meilleure méthode pour lutter contre le terrorisme, c'est d'abord de renforcer nos services de renseignement, d'être capable d'infiltrer les réseaux et de renforcer l'appareil des juges terroristes".

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