Loi antiterroriste : Macron assure que les libertés ne seront pas bafouées
Emmanuel Macron est venu défendre ce mardi 31 octobre la nouvelle loi antiterroriste devant la Cour européenne des droits de l'Homme à Strasbourg. Le chef de l'État estime que le test est à la fois "efficace" et "respectueux de l'état de droit".
Devant les 45 juges de la Cour européenne des droits de l'Homme, le président, Emmanuel Macron, est venu en personne défendre sa loi antiterroriste et rassurer. Il promet un texte équilibré. Le chef de l'État redoute que sa loi antiterroriste soit sanctionnée par les magistrats européens, notamment pour un éventuel non-respect des libertés publiques. Il rappelle donc qu'il existe des garde-fous : une évaluation de ses mesures est prévue dans deux ans. "Si certaines mesures s'avéraient inutiles ou inadaptées, elles seront supprimées. En revanche, si des changements technologiques ou de stratégie des terroristes l'exigent, la loi sera complétée", a annoncé Emmanuel Macron.
Les magistrats restent inquiets
Reste à convaincre de nombreux magistrats français, inquiets du pouvoir élargi de l'État dans la nouvelle loi. "La lutte contre le terrorisme doit se faire dans le cadre du droit pénal [...] et pas en donnant à l'exécutif [...] des pouvoirs de privation de liberté sur la base d'une vague de suspicions sans lien avec une infraction pénale", s'insurge Laurence Blisson, secrétaire général du Syndicat de la magistrature. La loi antiterroriste entre en vigueur aujourd'hui ; elle remplace l'état d'urgence, qui prend fin ce mardi soir, à minuit.
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