Attentats de Paris : les questions d'une mère

Pendant trois jours, dès ce mardi 24 mai, les familles des victimes des attentats de novembre à Paris vont être reçues par les juges en chargent de l'enquête. Un millier de personnes sont attendues à l'École militaire. France 2 a rencontré la mère d'une victime. Six mois qu'elle attend ce moment. Élisabeth Boissinot prend ce mardi matin le train, direction Paris. À 14 heures, elle va rencontrer les juges chargés de l'enquête.

Une épreuve douloureuse

Le 13 novembre dernier, sa fille Chloé, 25 ans, a été abattue à la terrasse du bar Le Carillon. Depuis, chaque jour, Élisabeth vient déposer des fleurs sur sa tombe. Entretenir le souvenir et tenir, malgré la douleur d'avoir perdu un enfant. "Je retrouve un semblant de paix", explique-t-elle. Pour l'épauler, Élisabeth Boissinot peut compter sur une famille nombreuse et soudée. Régulièrement, elle consulte les sites d'information pour connaître l'avancée de l'enquête. Elle le concède, elle a dû mal à penser à autre chose. La mère de famille veut rencontrer Salah Abdeslam, "lui montrer une photo de [sa] fille, lui montrer le magasin où elle travaillait". Son combat ? Que Salah Abdeslam ne bénéficie pas d'une aide juridictionnelle. "Je ne veux pas que ce soit les impôts des Français qui servent à sa défense", affirme-t-elle.