Attentats de Bruxelles : le choc des victimes des attentats de Paris
En France, ces attentats rappellent des mauvais souvenirs aux victimes du 13 novembre. Pour eux, c'est comme une blessure qui s'ouvre à nouveau. France 2 a rencontré Georges Salines et Emmanuel Domenach.
Quand Georges Salines a appris que des attentats étaient en cours à Bruxelles le 22 mars, cet homme a cru revivre son cauchemar. Il a perdu sa fille, Lola, lors de l'attentat du Bataclan le 13 novembre dernier. "J'ai été replongé dans ce que j'avais vécu le 13 et le 14 novembre. J'ai immédiatement pensé qu’à ce moment précis il y avait des gens qui étaient en train d'appeler des numéros de téléphone portable qui ne répondaient pas et qui ne répondraient plus. J'ai eu immédiatement un sentiment de peine pour les victimes à Bruxelles et de peine pour la famille qui vivait la même chose que ce que j'avais vécu", raconte George Salines, président de l'association "13 novembre : fraternité et vérité".
Combattre sa peur
Emmanuel Domenach était au Bataclan le 13 novembre, il a échappé au pire. Sur les réseaux sociaux, il suit en temps réel le cours des évènements des attentats de Bruxelles du 22 mars. Immédiatement, ses peurs ont ressurgi. "L'impression que tout revenait, tout ce que je combattais depuis le 13 novembre. Ma peur, ma volonté d'éviter le métro, ma volonté d'éviter les lieux publics, tout revenait d'un coup". Il vit aujourd'hui dans l'inquiétude que ces scènes se répètent. Pour lui, il faut aujourd'hui mieux se préparer. "Donner aux citoyens les clés pour soigner, aider et être présent sur place". Pour ces victimes, le choc est intact, mais la volonté domine. Ils veulent rester debout.
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