"Coucou maman, je suis vivant" : le message d'un jihadiste français à sa mère après les attentats
Une recrue française de l'Etat islamique a contacté sa mère après les attaques survenues à Paris et à Saint-Denis, pour lui dire qu'il allait bien.
"Coucou maman, je suis vivant." C'est le message qu'a reçu Véronique Roy au lendemain des attentats de Paris, samedi 14 novembre, révèle le journal suisse Le Temps. Son fils, Félix*, est parti en Syrie, à Raqqa, le fief du groupe Etat islamique, à l'automne 2014 ; elle, a figuré dans un clip pour lutter contre la radicalisation des jeunes.
Cette mère de famille de Sevran (Seine-Saint-Denis) rapporte au quotidien helvétique les quelques mots qu'elle a pu échanger avec son cadet, avant que celui-ci ne coupe court à la conversation par une référence au "califat". Depuis, Véronique Roy n'a plus eu de nouvelles. Le numéro utilisé était anonymisé : pas moyen de recontacter son fils.
Des communications très surveillées
Depuis, impossible pour Véronique Roy de savoir si son fils est vivant ou s'il a été touché par les frappes françaises qui ont visé Raqqa. "Ce numéro ne s’est affiché qu’une seule fois. C’est une torture, témoigne-t-elle. Je sais que je ne le reverrai peut-être jamais."
Le Temps explique que les communications des jihadistes français avec leurs familles sont très surveillées par l'Etat islamique. Parfois, c'est même le groupe terroriste qui appelle les parents de ces jeunes recrues, apprend-on, pour les "féliciter" que leurs enfants soient "morts en martyrs".
* Le prénom a été modifié.
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