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Attentats de Paris : le film "Made in France" ne sera (finalement) pas projeté en salle

Cette fiction raconte l'histoire d'un journaliste infiltrant une cellule jihadiste désireuse de commettre un attentat à Paris. Les attaques terroristes de 2015 ont fait obstacle à sa projection.

franceinfo

France Télévisions

Publié le 06/01/2016 12:02 Mis à jour le 06/01/2016 12:23

Temps de lecture : 1min

Extrait du film Made in France, qui plonge dans une cellule jihadiste française. Le film ne sortira finalement pas au cinéma.  (PRETTY PICTURES) — Extrait du film Made in France, qui plonge dans une cellule jihadiste française. Le film ne sortira finalement pas au cinéma. (PRETTY PICTURES)

Il avait déjà été repoussé deux fois en raison des attaques de janvier, puis des attentats de Paris. Le film Made in France de Nicolas Boukhrief ne sera finalement pas projeté en salle, alors qu'il était attendu avant février, rapportent Les Inrocks, mercredi 6 janvier. Le polar sera diffusé en vidéo à la demande (VOD) à partir du 29 janvier.

MADE IN FRANCE, de Boukhrief sortira le 29/01 exclusivement en e-cinéma sur ttes les plateformes VOD, avec @TF1VIDEO pic.twitter.com/xU9pL1grJZ
— Pretty Pictures (@PrettyPictures3) January 5, 2016

Le sujet du film explique la frilosité des salles de cinéma à le diffuser, dans un contexte post-attentats. Made in France raconte l'histoire d'un journaliste qui infiltre une cellule jihadiste projetant de perpétrer des attaques à Paris. Le film, tourné avant les attentats du 7 janvier et du 13 novembre, a pris une autre dimension depuis. Il a déjà été reprogrammé à deux reprises.

Des projections ont eu lieu en Saône-et-Loire

Des cinémas indépendants "ont manifesté le désir de le défendre, mais pas en nombre suffisant pour couvrir toutes les grandes agglomérations", rapporte James Velaise, coproducteur et distributeur du film, aux Inrocks. Ainsi, à Tournus (Saône-et-Loire), des cinéphiles ont pu assister à des séances, en présence des acteurs du film, relève France 3 Bourgogne.

"Initialement prévu sur une centaine de copies, le film ne pouvait plus être exposé comme il aurait dû l’être", poursuit James Velaise, en justifiant son choix de le proposer en vidéo à la demande. Mais, comme le soulignent Les Inrocks, cette décision "met en doute la possibilité d’aborder désormais tous les sujets sur grand écran".