Cet article date de plus de huit ans.

Attentats de Paris : le corps d'Hasna Aït Boulahcen sera inhumé en France "dans quelques jours"

L'avocat de la famille de la jeune femme morte lors du raid de Saint-Denis, le 18 novembre, confirme l'information à francetv info. Elle devrait être inhumée dans le cimetière de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis).

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Perquisition le 19 novembre 2015 à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), au domicile de la mère d'Hasna Aït Boulahcen, morte lors de l'assaut mené à Saint-Denis contre l'immeuble où s'était réfugié plusieurs terroristes du 13 novembre.  (AURELIE LADET / MAXPPP)

Le corps d'Hasna Aït Boulahcen, morte à 26 ans lors du raid de Saint-Denis, le 18 novembre, va être inhumé en France. Son avocat, Fabien Ndoumou, l'a indiqué à francetv info, jeudi 10 mars, confirmant une information de MYTF1News. La cérémonie doit avoir lieu "dans quelques jours", dans "le cimetière communal de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), dans le carré musulman", selon l'entourage du maire d'Aulnay-sous-Bois, Bruno Beschizza (Les Républicains). 

Le corps devait être inhumé au Maroc mais les longueurs administratives ont contraint la famille à choisir la France. L'avocat souligne auprès de francetv info que le Maroc n'avait pas refusé la demande de la famille, mais laissait traîner le dossier. Fabien Ndoumou estime que c'est finalement une bonne chose que son corps repose en France : "Cela sera plus pratique si des experts ont besoin de faire de nouvelles analyses sur son corps. Cela sera plus rapide et les démarches seront plus légères que si sa dépouille était au Maroc." 

La volonté de sa sœur

La sœur cadette d'Hasna Aït Boulahcen, "Djamila" (le prénom a été changé), s'est exprimée pour la première fois sur sa sœur dans une interview publiée jeudi 10 mars par Le Parisien. Elle aussi indique qu'elle souhaite que le corps de la jeune femme soit inhumé "quelque part en France"

Dans l'interview, "Djamila" décrit une jeune fille sportive, "joyeuse, très gentille et tournée vers les autres". Lorsqu'Hasna avait 8 ans, les deux fillettes ont été séparées et placées en famille d'accueil parce que leur mère les maltraitait, dit-elle. "A 16 ans, poursuit-elle, ma sœur est partie en vacances au Maroc dans la famille de notre cousin Abdelhamid Abaaoud. Elle en est revenue très amaigrie, avec plein de boutons sur le visage. Il a dû se passer quelque chose là-bas, mais je n'ai jamais su quoi."

Présentée comme une victime par ses proches

Hasna, selon sa sœur, avait tout d'une jeune fille de son époque, aimant danser, boire, écouter de la musique et sortir avec des garçons, jusqu'à l'automne 2014, où elle a commencé à porter le voile, puis, plus tard, le niqab. Selon "Djamila", Hasna a repris contact via Facebook avec Abdelhamid Abaaoud quand elle l'a vu à la télé [dans une vidéo de propagande de l'Etat islamique]. Elle pense que sa sœur a été victime de leur "cousin" : "Elle a été contrainte de lui trouver cet appartement à Saint-Denis. Abaaoud l'avait menacée de tuer d'autres personnes si elle ne faisait pas ce qu'il voulait."

Une thèse défendue également par l'avocat Fabien Ndoumou qui expliquait à francetv info en janvier que la famille portait plainte contre X et affirmait que Hasna "n'est ni une terroriste, ni une complice. Elle a donc le statut de victime." 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.