Sur les feuilles, sur les tableaux, les enfants ont pris les crayons pour s'exprimer sur le drame. Dans sa maison en région parisienne, sous le regard de ses parents, Antoine dessine des monstres anti-terroristes, avec des explosifs, des détonateurs. Depuis une semaine, son inspiration est intarissable sans que cela n'alerte sa mère. "C'est un moyen de communication, ça ne m'inquiète pas. Je trouve ça plutôt rassurant", exprime-t-elle.Ne pas tout montrerAntoine, neuf ans, essaye de dessiner "les corps des terroristes parce qu'ils se sont suicidés alors je peux pas les faire comme des êtres vivants". Il ne sait pas trop pourquoi mais il ressent le besoin de faire ses dessins, comme beaucoup d'enfants touchés. Pour Béatrice Copper-Royer, psychologue spécialisée, les parents doivent filtrer leurs émotions. "Il ne faut pas tout dire, et ne pas tout montrer".