Attaques à Paris : "Nous avons des nouvelles rassurantes" des blessés, assure le co-fondateur de l'agence Premières Lignes
Deux salariés de la société de production ont été blessés dans une attaque au couteau vendredi à Paris. "Ils sont sortis du bloc opératoire", annonce Luc Herman.
Deux salariés de la société de production Premières Lignes ont été blessés dans une attaque au couteau qui s'est déroulée vendredi 25 septembre dans le 11e arrondissement de Paris, devant les anciens locaux du journal satirique Charlie Hebdo. La société, dont les locaux sont situés juste à côté, produit notamment le magazine Cash investigation. "Nous avons des nouvelles rassurantes, ils sont sortis en début de soirée du bloc opératoire", a déclaré samedi sur franceinfo Luc Hermann, journaliste, co-fondateur de l'agence de presse et société de production Premières Lignes.
franceinfo : Comment vont vos collaborateurs ?
Luc Herman : Nous avons des nouvelles rassurantes. Ils sont sortis en début de soirée du bloc opératoire, ils sont dans deux hôpitaux différents. On attend d'avoir les médecins dans la journée. Ils ont été gravement blessés au visage. L'attaque a été d'une violence inouïe. Cet homme, avec son énorme tranchoir, les a frappés au visage extrêmement fortement. Tout d'abord notre collaboratrice, ensuite il a poursuivi notre collaborateur. Il y avait vraiment une volonté de tuer.
Leur convalescence physique et psychologique va-t-elle prendre du temps ?
Oui et pour toute l'équipe et pour tous les habitants de cet immeuble. Je dirige une équipe d'une cinquantaine de personnes avec Paul Moreira, mon associé. On a vécu ce traumatisme en janvier 2015 et cela prend énormément de temps et c'est différent pour chacun. Évidemment pour les deux blessés, la priorité est qu'ils soient entourés, mais aussi nos collaborateurs et les entreprises qui sont dans cet immeuble.
Aurait-il fallu protéger cet immeuble ?
C'est un lieu symbolique, il y en a d'autres, et évidemment on ne peut pas mettre une équipe de sécurité publique devant chacun de ces bâtiments. J'ai interpellé Gérald Darmanin hier après-midi. J'ai expliqué que le procès de Charlie Hebdo avait démarré depuis trois semaines et qu'aucune sécurité n'avait été mise en place dans cette rue. C'est une question très importante.
Cela apparaît une évidence qu'il fallait protéger l'immeuble pendant le procès. C'est un immeuble symbolique pour la liberté d'expression.
Luc Hermann, co-fondateur de l'agence Premières Lignesà franceinfo
Évidemment Charlie Hebdo a déménagé, ils sont dans un lieu ultra-sécurisé et tenu secret. Malgré tout cette rue rappelle la présence de Charlie Hebdo. On est fier d'être dans cet immeuble, on était là avant Charlie Hebdo. Rester ou partir, la question se repose depuis cet attentat ignoble d'hier matin.
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