: Vidéo Les mots poignants de Yasmine Bouzergan Marzouk, qui a perdu trois membres de sa famille dans l'attentat de Nice
Au moment de prononcer leurs noms, elle a été submergée par l'émotion. La gorge serrée, elle a réussi à finir son discours, très poignant et engagé.
Le 14 juillet, Yasmine Bouzergan Marzouk a perdu trois membres de sa famille dans l'attentat de Nice (Alpes-Maritimes). Elle leur a rendu hommage lors de la cérémonie organisée lundi 19 septembre, à l'hôtel des Invalides à Paris, en mémoire des victimes du terrorisme. Fatima Marzouk, Mehdi Hachadi et Amie Vimal : au moment où elle cite leurs prénoms et noms, l'émotion la gagne.
D'une voix tremblante, elle ajoute : "Sherine Achadi, sœur jumelle de Mehdi Hachadi, a été gravement blessée et traumatisée à vie. Quant aux autres membres de ma famille présents ce soir là, bien qu'épargnés, resteront marqués à jamais."
"Elle aimait la vie et condamnait le terrorisme"
La jeune femme de 21 ans poursuit avec des sanglots dans la voix : "Fatima Marzouk, 44 ans, était une femme aimante, épanouie et dévouée à sa famille. Elle n'a jamais eu d'enfants, mais a toujours considéré ses six neveux et nièces comme les siens. Elle était un véritable pilier pour nous, pour notre famille. Elle aimait la vie et condamnait le terrorisme, sans savoir qu'elle aurait été frappée par ces actes odieux."
Tandis que les larmes coulent sur son visage, la Niçoise parvient à dire :
Nous sommes une famille de confession musulmane et il ne faut surtout pas faire l'amalgame, car ces barbares n'ont ni loi, ni foi, ni religion.
"On a ôté la vie à un enfant qui avait devant lui un avenir si prometteur"
"Mehdi Hachadi n'avait que 13 ans. Que dire ? Il laisse derrière lui sa moitié, sa sœur jumelle. On a ôté la vie à un enfant qui avait devant lui un avenir si prometteur. (...) Il a été élevé dans la foi musulmane, qui préconise respect de l'autre et tolérance", ajoute-t-elle, très émue. Puis elle reprend peu à peu ses esprits.
Amie Vimal, 12 ans, de confession catholique, qui avait passé la journée et la soirée avec notre famille. Elle s'est éteinte à l'hôpital, moins d'une heure après le drame, sous les yeux de ses parents. Elle voulait devenir avocate ou journaliste. Elle était Française. Elle était fragile. Elle était heureuse. Et c'est pour cela qu'elle est tombée.
Yasmine Bouzergan Marzouk évoque ensuite la devise de la République française, Liberté Eglaité Fraternité. "Je parlerais tout d'abord de fraternité car ce soir-là, ce mot trouvait son sens à s'appliquer."
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