Attentats de Nice : la vidéosurveillance mise en cause
L’attentat de Nice s’est produit, en 2016, un soir de 14-Juillet, un soir de fête, censé être particulièrement surveillé, qui plus est dans une ville où les caméras sont présentes partout. Les enquêteurs ont d’ailleurs pu retracer le parcours du terroriste en images.
Un terroriste qui pose tout sourire devant l’arme qu’il a choisie pour une tuerie de masse, un camion de 19 tonnes. Cette photo, il l’a prise lui-même, quelques heures avant l’attentat. Sur la promenade des Anglais à Nice (Alpes-Maritimes), entre le 11 et le 14 juillet 2016, Mohamed Lahouaiej Bouhlel fera plusieurs selfies, et sera filmé à dix reprises par les caméras de la ville, circulant avec son camion. Des repérages sans jamais être inquiété, comme lorsqu’on le voit stationner son véhicule sur la promenade, alors que les poids lourds y sont interdits. Ou encore, deux heures avant l’attaque.
Pas de blocs de béton anti-intrusion
Comment cet étrange manège n’a-t-il pas éveillé les soupçons ? Incompréhensible pour un ancien colonel de gendarmerie, en charge de la sécurité de la ville jusqu’en 2013. "Il aurait dû être repéré, ça n’a pas été le cas", déplore Benoît Kandel. Autre faille, selon l’ancien gendarme : le soir du 14 juillet, l’entrée de la promenade des Anglais était fermée par de simples barrières, et non des blocs de béton anti-intrusion, comme ceux utilisés quelques jours plus tôt à Nice pour sécuriser un match de football. Une absence de sécurité renforcée d’autant plus incompréhensible qu’à cette époque, les autorités connaissaient le risque d’attentat commis avec un véhicule fonçant dans la foule.
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