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Arrestation d'un des suspects de l'attentat de la rue des Rosiers : "Un vrai soulagement" pour un avocat de familles de victimes

Me Romain Boulet se félicite de l'arrestation en Norvège de l'un des suspects de cette attaque antisémite qui a fait six morts en 1982 dans le quartier du Marais, à Paris.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les secours auprès des victimes de l'attentat de la rue des Rosiers, le 9 aout 1982, dans le centre de Paris. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

"C'est un vrai soulagement pour mes clientes", a réagi ce mercredi sur franceinfo Me Romain Boulet, avocat de parties civiles, après l'arrestation en Norvège de l'un des suspects de l'attentat de la rue des Rosiers en 1982 à Paris. L'attaque avait fait six morts et vingt-deux blessés dans le quartier juif historique de Paris. "C'est un vrai soulagement pour mes clientes qui, depuis quelques années, notamment depuis l'année dernière et la révélation d'un accord qui aurait été passé entre les autorités françaises et les groupes terroristes, commençaient à s'interroger sur la volonté réelle de la France de voir la vérité jaillir dans ce dossier", a expliqué l'avocat de la soeur d'une des victimes de l'attentat ainsi que de la petite-fille de Jo Goldenberg, propriétaire du restaurant visé.

"Un premier pas encourageant"

"On avait des mandats d'arrêts émis en 2015, on avait des noms, des adresses, et on se demandait ce qui pouvait gêner leur exécution", a poursuivi Me Boulet. L'avocat salue le "premier pas" d'un processus judiciaire qui va s'enclencher. "L'extradition ne va pas aboutir à la venue de ce monsieur en France, explique-t-il. Il va falloir attendre encore quelques semaines avant que ce monsieur puisse venir s'expliquer mais c'est un premier pas encourageant."

L'avocat pense que cette interpellation est "une vraie avancée" mais explique que ce sera plus complexe pour les trois autres suspects.

On a des noms, on a des adresses. On en a deux qui sont réfugiés en Jordanie. Juridiquement, la solution est un peu plus compliquée de ce point de vue-là, parce que la haute cour de la Jordanie s'est prononcée et a considéré que les faits étaient aujourd'hui prescrits. 

Me Boulet, avocat de parties civiles

à franceinfo

"Je pense qu'une solution diplomatique reste envisageable, veut croire l'avocat. Et puis, un quatrième est réfugié à Ramallah, la capitale de l'Autorité palestinienne. Je vous laisse imaginer la complexité juridique sur la question de Ramallah". "Nous ce qu'on veut c'est un procès, un procès contradictoire. On a un premier terroriste a priori qui a été interpellé, c'est une bonne chose, mais il en reste trois autres. On veut que ces quatre personnes puissent s'expliquer devant une cour d'assises à Paris", conclut l'avocat.

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