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Attentat déjoué : prolongation exceptionnelle des gardes à vue pour cinq suspects

Les arrestations de cinq personnes, dans la nuit de samedi à dimanche, à Strasbourg et à Marseille, ont permis de déjouer une action terroriste envisagée de longue date en France.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des militaires du plan Vigipirate patrouillent sur le parvis de La Défense, près de Paris, le 2 novembre 2016. (MAXPPP)

L'enquête se poursuit. Les gardes à vue des cinq suspects dans l'enquête sur un attentat jihadiste déjoué ont été prolongées dans la nuit de mercredi à jeudi 24 novembre, au-delà des 96 heures, de manière exceptionnelle, a indiqué une source judiciaire à l'AFP.

Une telle prolongation, qui peut porter les gardes à vue à une durée totale de 144 heures, soit six jours, n'est possible que lorsque les investigations font craindre une menace d'attentat imminent ou pour des nécessités de coopération internationale.

Des arrestations à Strasbourg et Marseille

Les arrestations dans la nuit de samedi à dimanche, à Strasbourg et à Marseille, ont permis de "mettre en échec une action terroriste envisagée de longue date" en France, a affirmé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Le 14 novembre, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avait été alertée par un renseignement sur un passage à l'acte imminent.

Les investigations, qui avaient débuté en février, avaient conduit à une première série d'interpellations le 14 juin. Deux Français, liés au réseau, avaient été mis en examen et écroués, soupçonnés d'avoir contracté des crédits à la consommation pour financer des activités terroristes. D'après les investigations, ils étaient en contact avec un donneur d'ordre en Syrie, d'où l'organisation Etat islamique (EI) a commandité plusieurs attentats en France.

Lors des gardes à vue, l'un des quatre suspects arrêtés à Strasbourg ce week-end a reconnu l'existence d'un projet d'attaque. Mais les enquêteurs pensent que les suspects, dont il n'est à ce stade pas établi qu'ils aient fait des repérages, "n'avaient pas encore de projet précis et affiné", a indiqué une source policière.

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