Attentat à Strasbourg : au cœur de la menace terroriste
Strasbourg (Bas-Rhin) et l'Alsace sont considérés comme un foyer important de radicalisés. Quelque 10% des fichés S proviennent de la métropole, un record en France. Un des terroristes du Bataclan, en 2015, venait d'ailleurs de Wissembourg (Bas-Rhin), dans le nord de la région.
Foued Mohamed-Aggad, terroriste du Bataclan en novembre 2015 ; Khamzat Azimov, auteur d'une attaque au couteau dans le quartier de l'opéra, à Paris, en mai dernier. Leur point commun est qu'ils venaient tous deux du Bas-Rhin, de Strasbourg. Un bastion de l'islam radical bien connu des services de renseignement et de la justice. Depuis 2000 et le projet d'attentat contre la cathédrale de Strasbourg, les réseaux jihadistes ne se sont jamais taris. Le groupe État islamique a pris le relai d'Al-Qaïda.
Environ 200 personnes radicalisées dans le Bas-Rhin
Strasbourg et les communes voisines constituent des points de chute cosmopolites, faciles d'accès, à la frontière franco-allemande. En mai 2017, sept Alsaciens sont interceptés à leur retour de Syrie. Parmi eux, le frère de Foued Mohamed-Aggad, le terroriste du Bataclan. En novembre 2016, une autre cellule est démantelée ; la police soupçonne un projet d'une ou plusieurs attaques en région parisienne. En septembre dernier, c'est un Tchétchène de 18 ans qui est interpellé, suspecté d'avoir voulu passer à l'acte. Une liste qui ne cesse de s'allonger. À l'heure actuelle, les services de renseignement recensent plus de 200 personnes radicalisées dans le Bas-Rhin.
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