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"Il avait préparé son attaque pour nous avoir" : le policier agressé à Notre-Dame de Paris témoigne

Le policier, frappé à coups de marteau, est sorti de l'hôpital quelques heures seulement après l'attaque, mardi soir. Son agresseur, blessé par balles, a revendiqué son geste en criant "C'est pour la Syrie !"

Article rédigé par franceinfo
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Un policier patrouille près de la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 6 juin 2017. (SAMUEL BOIVIN / CITIZENSIDE / AFP)

Il pense déjà à reprendre une activité normale. Le policier agressé mardi 6 juin devant Notre-Dame de Paris s'est confié à Europe 1, moins de 24 heures après l'attaque terroriste. "Je me sens apte à repartir et à reprendre mon travail normalement, assure David, dont le prénom a été modifié. Mais quand je revois la vidéo, je me dis vraiment qu'on a évité le pire."

Le policier de 22 ans a été agressé au marteau devant la cathédrale parisienne. "On renseignait un touriste qui nous demandait la direction pour aller vers Montparnasse, raconte David, dont le prénom a été modifié. Je me retourne pour reprendre ma patrouille, et là l'individu sort d'un groupe de personnes. Ma collègue me crie 'attention', et je prends un coup de marteau à l'arrière de la tête."

"C'est un peu difficile mentalement"

Le policier se retrouve alors au sol. "Je me suis dit que s'il arrivait à me mettre le deuxième coup, je serais défiguré, si ce n'est plus." Son assaillant, Farid I., crie "Pour la Syrie !" "J'ai réalisé que ce n'était pas un fou, c'était quelqu'un qui avait préparé son attaque pour nous avoir", poursuit David. Un autre fonctionnaire ouvre le feu. Farid I. est maîtrisé.

Le policier de 22 ans, "sonné par le coup", est pris d'un léger malaise. Le médecin qui l'examine conclut à "une bosse et un petit traumatisme crânien". "Rien de méchant, assure David, qui ne conserve aucune séquelle. On s'en sort plutôt bien." 

Le fonctionnaire est sorti de l'hôpital dès mardi soir, seulement quelques heures après son agression. Il admet toutefois que "c'est un peu difficile mentalement""On n'a pas dormi cette nuit, souffle-t-il. Mais on est suivis par notre hiérarchie, qui a pris de nos nouvelles, et on a un soutien psychologique qui s'est mis en place."

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