"Si un terroriste a un billet de train en règle, il monte sans problème"
"Les contrôleurs n'ont pas l'habilitation de fouiller les voyageurs, juste de regarder les billets de train. Si un terroriste a un billet de train en règle, il monte sans problème ". Très "compliqué " dans ce cas d'assurer la sécurité des passagers. C'est du moins l'avis d'un contrôleur de la SNCF, qui a souhaité garder l'anonymat. L'homme a 20 ans de métier. Il explique cette difficulté par le manque de moyen : "On ne peut pas mettre un policier derrière chaque voyageur". Mais plus que tout selon lui, défendre les passagers ne fait pas partie de la mission des contrôleurs : "Le travail des contrôleurs à bord des trains c’est d’assurer la sûreté des voyageurs, mais ils ne peuvent pas intervenir. Ils ne sont pas entraînés comme des militaires, on n’a pas l’enseignement. "
A LIRE AUSSI ►►►Fusillade dans un Thalys : la sécurité des gares et des trains en question
A LIRE AUSSI ►►►"On ne peut pas sécuriser un train " (Claude Monet, ex DGSE)
Une mission logistique et non protectrice
Le rôle du personnel navigant serait alors plus logistique. "Le but c’est de mettre à l’abri les voyageurs et viser un service d’urgence pour mettre en place la réponse adéquate ". C’est-à-dire "prévenir la police, et déterminer quelle gare est la plus apte pour s’arrêter et qu’elle intervienne" .
"Qu’il y ait plus de vigilance comme c’est déjà le cas avec les différents plans vigipirate, je peux le comprendre, après je ne pense pas que l’on va nous former au corps à corps, à devoir se battre ".
Et pour ce contrôleur, le personnel navigant qui est dans le viseur de l’acteur français Jean-Hugues Anglade serait plutôt des employés des voitures bar, non formés aux questions de sécurité. Face à ces nouvelles menaces, la présence policière va être renforcée dans les Thalys. Le premier ministre belge a annoncé hier de plus nombreuses patrouilles dans les trains.
A LIRE AUSSI ►►►Attaque du Thalys : le suspect aurait-il pu être arrêté plus tôt ?
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.