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Seize migrants blessés après une rixe, à Calais

Des migrants se sont battus pendant près de trois heures près de leur zone de campement, à Calais la nuit dernière. Seize personnes, dont une adolescente, ont dû être amenées à l'hôpital.
Article rédigé par Laura Lequertier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©Maxppp C'est dans la zone des dunes, près de l'usine de Tioxide, que les migrants se sont battus.)

La bagarre a éclaté vers minuit et demi dans la zone du campement de la plaine des Dunes, près de l’usine de Tioxide, où plus de 300 migrants se sont installés. A l'origine, une rumeur selon laquelle cinq exilés soudanais auraient été jetés à l'eau par des Erythréens. Les membres de la communauté soudanaise auraient alors voulu se venger.

En arrivant sur les lieux, les CRS ont du récupérer une vingtaine de personnes qui se battaient dans l'eau d'un petit canal, à coups de barre de fer, quand d’autres restés aux abords leurs jetaient des pierres. Les policiers ont dû utiliser des gaz lacrymogènes pour séparer les deux groupes. Le calme n'est revenu que vers trois heures du matin.

Seize personnes ont été transportées aux hôpitaux de Calais, Boulogne et Dunkerque. Parmi elles, une adolescente de seize ans, la plus gravement touchée après avoir été passée à tabac pendant l'altercation.

Après la bagarre, des bénévoles de l'association Salam ont  pu distribuer des vêtements secs aux migrants, dont le squat risquait d'être évacué cette semaine.

Mais le préfet du Pas-de-Calais, Denis Robin, a déclaré dans la matinée qu'il n'envisageait pas d'évacuer le squat dans l'immédiat.

Des dispositifs, tels que le droit d'asile, l'hébergement d'urgence ou l'aide au retour dans le pays d'origine seront présentés aux migrants dans les prochaines semaines, a précisé le préfet. "Ce n'est qu'ensuite que je procéderai au démentèlement", a-t-il affirmé.

Quarante policiers supplémentaires seront par ailleurs mobilisés pour "améliorer la protection [du port] et assurer une surveillance sur la totalité de la nuit, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent", a ajouté le préfet. 

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