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Seine-Saint-Denis : une femme de ménage soupçonnée d'avoir tenté d'empoisonner deux bébés dans une crÚche

Une femme, soupçonnée d'avoir tenté d'empoisonner deux bébés dans la crÚche d'un hÎpital de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), a été mise en examen.

Article rédigé par franceinfo
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Deux bébés d'une crÚche d'un hÎpital de Seine-Saint-Denis sont touchés. (NEU PHILIPPE / MAXPPP)

Cette femme de ménage, ùgée de 53 ans, est soupçonnée d'avoir introduit des somnifÚres dans les biberons de deux bébés de 9 et 16 mois en juin dernier, selon une information de France Bleu Paris.

Le 9 juin, la crÚche de Neuilly-sur-Marne appelle la mÚre d'un enfant de 16 mois, pour lui conseiller de l'emmener aux urgences. "Il présentait des signes étranges en marchant et titubait", explique Sophie Albert, la directrice de l'établissement. Conduit à l'hÎpital Necker à Paris, il est placé sous surveillance et les analyses révÚlent des traces de benzodiazépines dans le sang.

La directrice de la crĂšche lance une enquĂȘte interne

Croyant qu'il s'agit d'un accident, tel qu'un médicament tombé négligemment au sol, la direction de la crÚche alerte alors tous les personnels du site ainsi que les parents, leur demandant la plus grande vigilance.

Mais deux semaines plus tard, les mĂȘmes faits se reproduisent sur un nourrisson de 9 mois qui prĂ©sente des signes de somnolence anormaux. Les analyses de sang font apparaĂźtre la mĂȘme molĂ©cule.

Cette fois, la direction porte plainte et saisit le procureur de la RĂ©publique. Sophie Albert diligente Ă©galement une enquĂȘte interne et prend des rĂšgles draconiennes : elle interdit aux parents d'entrer Ă  l'intĂ©rieur de la crĂšche, la prĂ©paration des biberons est rĂ©duite Ă  deux personnes, les biberons et le lait sont mis sous sĂ©questre dans des lieux fermĂ©s Ă  clĂ©.

La femme de ménage placée sous contrÎle judiciaire

À l'issue d'un mois d'enquĂȘte, le 18 juillet 2018, l'un des personnels est mis en examen. Il s'agit d'une femme de mĂ©nage embauchĂ©e Ă  temps complet dans la crĂšche. Elle s'Ă©tait fait prescrire des calmants Ă  base de benzodiazĂ©pines au moment des faits.

En garde à vue, cette mÚre de famille n'a pas reconnu les faits. L'expert psychiatrique qui l'a examinée n'a pas décelé de pathologie particuliÚre. Elle a été placée sous contrÎle judiciaire et suspendue de ses fonctions à titre conservatoire par l'hÎpital.

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