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Saccage à Juvisy-sur-Orge : du sursis et des heures de travaux d'intérêt général pour les casseurs

Sept jeunes ont été condamnés à un an de prison avec sursis et 175 heures de travaux d'intérêt général pour avoir détruit une vingtaine de voitures, plusieurs halls d'immeuble et un appartement de Juvisy-sur-Orge (Essonne)

Article rédigé par Jérôme Jadot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une résidence vandalisée dans le quartier du Plateau, à Juvisy, le 15 janvier 2017.  (MAXPPP)

Plus d'un mois après le saccage d'un quartier à Juvisy-sur-Orge (Essonne), sept jeunes majeurs ont été condamnés à un an de prison avec sursis et 175 heures de travaux d'intérêt général lundi 27 février par le tribunal correctionnel d'Évry. Ils avaient détruit plusieurs halls d'immeuble, une vingtaine de voitures, ainsi qu'un appartement, samedi 14 janvier. Ils devront également indemniser les victimes. 

L'habitant du logement saccagé raconte à franceinfo : "Je voyais des individus sur le palier qui criaient : 'C’est au 18 ! Il faut frapper, il faut casser, ouvrez la porte !' Je me suis dit que ce n'était pas possible." Pourtant, une quinzaine de jeunes ont fait irruption chez lui, dans la soirée du 14 janvier, armés de sabres, de barres de fer, de battes de baseball et de marteaux. L’homme s'est réfugié sur son balcon, sa fille de 16 mois dans les bras. Il a envisagé de sauter du 4e étage avant de se raviser. Les agresseurs l'ont menacé : "On va te frapper, on va te tuer !", raconte-t-il. Ils l’ont insulté et lui ont volé son ordinateur et son téléphone portable après avoir mis à sac son logement.

Un traumatisme pour la famille

Âgés de 18 ou 19 ans, ils avaient été interpellés quelques jours après à Athis-Mons et Paray-Vieille-Poste, communes voisines de Juvisy-sur-Orge. En plus des sept majeurs présentés lundi, sept autres personnes, mineures, seront elles jugées ultérieurement par le tribunal pour enfants.  

Le père de famille attend du procès qu'il réponde à une question : "Pourquoi moi ? Pourquoi pas chez les autres ?" Les agresseurs se seraient trompés d'adresse lors d'un règlement de compte. Une méprise à l’origine d’un véritable traumatisme pour la famille. Leur avocate confirme : "Il y a des retentissements sur toute la famille. Mon client a beaucoup de difficultés à s’endormir, il fait beaucoup de cauchemars. L’enfant continue à pleurer dès qu’une porte s’ouvre violement." La famille a du déménager, les enfants changer d'école. Ils craignent des représailles suite au dépôt de leur plainte. 

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